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les diplomates gabonais, vendeurs d’illusions ?

Wilfried-Ntoutoume-emane1S’il est bon pour un ambassadeur de vendre le Gabon dans son pays d’affectation, est-il bon de livrer des informations qu’aujourd’hui, à l’heure du village planétaire et de la grande toile mondiale, tout investisseur peut aisément vérifier ?

Il y a des ambassadeurs du Gabon qui ne manquent ni de culot, ni de tempérament de marchands de sable. C’est le cas du chef de la mission diplomatique du Gabon à Madrid qui estime, dans le quotidien L’Union du 13-14 juillet derniers que «la stabilité politique (dont jouit le Gabon) confère un cadre juridique et fiscal favorable au développement des affaires». Est-ce parce qu’il est candidat depuis dix ans déjà à un poste ministériel que Simon Wilfrid Atangana se croit obligé de «raconter des bobards» en Espagne ?

Ainsi, le plénipotentiaire du Gabon près le Royaume d’Espagne a, lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires espagnols au Palacio Viena à Madrid, tenu à présenter le Gabon. Cela correspond, il est vrai, à l’idée du chef de l’Etat Gabonais de privilégier la diplomatie des affaires et surtout de mettre en exergue les atouts du pays pour une diversification de l’économie nationale. En effet, Ali Bongo souhaiterait voir les diplomates gabonais présenter le Gabon sous ses aspects économiques afin d’attirer les investisseurs étrangers au Gabon.

Simon Atangana Ntoutoume, vendeur d’illusions ?

Mais cela n’autorise pas nos plénipotentiaires de mentir éhontément sur les projets non encore réalisés ou non achevés. Car, déclarer que la stabilité politique confère un cadre juridique et fiscal favorable, alors que de nombreux Codes tel que le Code minier sont en train d’être toilettés ou revisités, est inapproprié. De plus, aller dire aux hommes d’affaires espagnols que «les zones économiques spéciales, principalement Nkok, sont de puissants facteurs d’attractivité» relève d’une stratégie digne d’un vendeur d’illusions. La Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok, comme celle de l’Ile Mandji, en est seulement à ses balbutiements.

Mais combien d’hommes d’affaires y avait-il d’ailleurs ? S’ils étaient nombreux dans la salle, Simon Wilfrid Atangana aurait présenté, dans L’Union, les photos de cette rencontre, et non une photo où il pose avec un responsable du ministère espagnol des Affaires étrangères.

Par ailleurs, que gagne Atangana Ntoutoume à aller dire aux Espagnols qu’il y a «un recul de la pauvreté au Gabon»? Il devrait pourtant bien connaître la réalité, pour être le seul plénipotentiaire en poste à l’étranger qui passe plus de temps à Libreville que dans son pays d’accréditation. Il ne se passe en effet pas un mois sans que l’on ne croise sa silhouette dans la capitale gabonaise. Comme dirait un diplomate espagnol en poste au Gabon, Simon Atangana Ntoutoume est «une espèce d’ambassadeur «itinérant» entre Libreville et Madrid».

Article commandé ?

En tout cas, cela a laissé croire à nombre d’observateurs que le fils adoptif de l’ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane a commandé cet article plus pour se mettre lui-même en exergue que pour réellement exalter la coopération entre Libreville et Madrid au moment où l’on évoque, sur les bords du Komo, un remaniement du Gouvernement Ndong Sima. Le problème pour lui, c’est qu’à Lalala, le fief de son pater, on parle de plus en plus d’une éventuelle entrée dans l’équipe gouvernementale du Professeur de Sciences économiques Jean-Jacques Ekomié, personnalité très discrète, qui est aujourd’hui vice-Recteur de l’Université Omar Bongo et secrétaire d’arrondissement PDG (pour le 5ème arrondissement).

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