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Les faiblesses du système bancaire de la Cemac, selon le FMI

1342716843-Cemac2-b8469f68Selon une déclaration, la semaine dernière, du Fonds monétaire international (FMI), «la viabilité du secteur financier constitue un motif de préoccupation» dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Pour l’institution, plusieurs banques de la Cemac présentent des faiblesses qui doivent être corrigées au risque de fragiliser la totalité du secteur et perpétuer ainsi la baisse de croissance à laquelle il fait face depuis quelques mois.

Au terme d’une mission effectuée dans la zone Cemac, du 10 au 23 juillet dernier, par des experts du FMI en vue de mener des consultations sur les politiques communes des Etats membres et leurs différentes institutions financières, il est apparu que l’accès au secteur financier dans la sous-région est parmi les plus faibles en Afrique. D’après la déclaration finale du FMI, «la viabilité du secteur financier constitue un motif de préoccupation» depuis de nombreux mois. Une situation qui inquiète davantage l’institution de Bretton Woods qui souhaite, par le biais de son Conseil d’administration, trouver, dès le mois d’octobre prochain, une nouvelle stratégie de gestion à proposer aux responsables de banques et autres établissements financiers officiant dans la zone Cemac après examen du rapport final et des consultations ciblées.

En effet, pour Joël Toujas-Bernaté, chef de mission du FMI pour la Cemac, «bien que les établissements bancaires de la Cemac affichent une solidité et une stabilité, celle-ci reste cependant fragile». Ainsi, pour l’expert, la Communauté présente de nombreuses limites dans son système bancaire et notamment dans sa politique d’octroi des crédits qui apparaît, pour le FMI, comme une source de préoccupation dans une dizaine de banques de l’espace communautaire. Le rapport pointe du doigt une politique monétaire douteuse dont la redéfinition a été exhortée par les experts du FMI. Il s’agit, note la déclaration, de renforcer les normes prudentielles et de mettre en œuvre un suivi plus méticuleux et plus fiable dans le système d’octroi des crédits.

De plus, relève le rapport de mission, les établissements banquiers de la Cemac font face à l’inexistence d’outils capables d’absorber l’importante masse monétaire issue de la surliquidité des banques. En effet, la mission du FMI a relevé que jusqu’alors, la politique monétaire en zone Cémac a été essentiellement «pro cyclique» du fait que «des recettes pétrolières élevées ont permis de financier les projets d’infrastructures nécessaires, mais les Etats membres n’ont pas tous accumulé des réserves budgétaires». Ce qui fait craindre de graves difficultés dans les années à venir pour certains Etats et notamment les établissements bancaires de la région qui, pour le FMI «devraient mettre plus d’accent sur une gestion plus optimale des ressources pétrolières non renouvelables en faisant en sorte que les dépenses publiques ne soient plus tributaires de la volatilité des recettes générées par ces ressources». Pour ce faire, indique le document, les Etats membres de la Cemac, en coordination avec les institutions régionales, devraient se préparer à affronter une baisse des prix du pétrole en créant des «matelas budgétaires» dans le but de financer le développement et les grands travaux.

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et la Commission de la Cemac ont, à cet égard un rôle à jouer, notamment à travers «le renforcement de la politique monétaire régionale, l’amélioration de la promotion des initiatives visant à lever les barrières au commerce intérieur et extérieur, ainsi qu’à travers la poursuite de la mise en œuvre des réformes importantes du secteur financier», comme le relaye le site Cameroonvoice.

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