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CNLCEI – PNUD : pas de changements dans le cap du partenariat

pnud-pnud-249Le nouveau président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Dieudonné Otounga Awassi, accompagné de ses deux vice-présidents et autres commissaires membres de l’institution, s’est entretenu, le 1er aout 2013 au siège du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), avec Evelyne Petrus Barry, Représentant résident du système des Nations Unies au Gabon.

Pendant cette entrevue, madame Barry a assuré ses hôtes de la poursuite de leur partenariat en dépit des changements intervenus le mois dernier au sein de ladite commission.

A l’entame de la rencontre, madame Evelyne Petrus Barry, a présenté «l’état d’avancement de ce qui a été fait avec l’ancienne équipe dirigeante de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite» dirigée par Vincent Lebondo Le-Mali jusqu’au 16 juillet dernier au terme d’un mandat de 5 ans, non renouvelable.

Selon le Coordonnateur Résident du PNUD qui joue ici un rôle de partenaire technique, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (DSLCCBC) a été adoptée en novembre 2012, avec comme objectif global : «appuyer le processus de transformation sociale du Gabon dans la perspective du renforcement de l’Etat de droit, de la démocratie, de la participation effective à la gestion publique, de la transparence et surtout du refus de la corruption» et «renforcer les capacités opérationnelles de la CNLCEI et de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF)».

Aussi, reste-t-il un certain nombre d’étapes à franchir avant la mise en œuvre de la stratégie. D’abord, la validation officielle de la DSLCCBC par le Président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, dont l’engagement à bouter la corruption hors du Gabon a été moult fois exprimé tant au niveau local qu’à l’étranger, a rappelé Mme Barry.

Dans son allocation à la clôture du New York Forum Africa, en juin 2013, à Libreville, le numéro un gabonais avait insisté sur «la bonne gouvernance à tous les niveaux de responsabilité» d’autant plus que «la lutte contre la corruption, la consolidation de l’Etat de droit et la bonne gouvernance ne doivent plus être de simples incantations» et qu’«elles doivent prendre forme dans la mise en place de structures, de procédures, de mécanismes de prévention et de sanctions».

Déjà, dans son discours lors du débat de haut niveau sur «l’État de Droit au niveau national et international» le 24 septembre 2012 à l’occasion de la 67e Assemblée Générale des Nations Unies, à New-York, le président Ali Bongo Ondimba, déclarait : «La lutte contre la corruption qui entrave l’accès équitable de tous aux services publics et mine les efforts de développement est au cœur de mon action. Je rappelle que le Gabon a ratifié la Convention des Nations Unies contre la corruption. Mon pays s’est doté d’une Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et d’une Agence nationale d’investigation financière. Cette commission élabore déjà une stratégie nationale de lutte contre la corruption, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement».

Il s’agit-là, de l’avis du représentant résident du PNUD, d’un «engagement fort» de la plus haute autorité qui projette de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025, débarrassé des pratiques de corruption, l’un des principaux freins au développement.

Après la remise officielle du document, le PNUD et la CNLCEI aborderont le côté opérationnel.

En cours, un recrutement en «toute transparence» des experts internationaux qui seront respectivement chargés de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. A ces postes «clés», il faudra y ajouter des experts nationaux issus des secteurs dits «prioritaires» : Secteur privé & Climat des affaires; Budget d’investissement public et Marchés publics; Décentralisation; Education; Finances (Douanes/Impôts /Trésor); Forêts et Environnement; Mines & Industries extractives; Santé publique; Transport; Justice. Dans ce contexte, l’implémentation de la stratégie dans chaque secteur passera par la mobilisation des experts (acteurs) afin d’atteindre le point de non-retour de la lutte contre la corruption au sein des secteurs respectifs. L’expertise recrutée sera soumise à une obligation de résultats, à évaluation, à un renforcement des capacités et à une motivation au mérite.

Les experts (comité de pilotage) s’appuieront sur le plan d’actions contenu dans la stratégie. L’accent sera mis sur la prévention, l’éducation, la sensibilisation, les incitations et les sanctions pour mieux attaquer le phénomène corruption. Outre la validation officielle de la DSLCCBC, on attend la désignation des membres du Secrétariat exécutif dont le responsable sera nommé par décret présidentiel.

La réflexion sur le cadre de travail (siège), elle, se poursuit ainsi que le financement de la stratégie qui s’achèvera en 2017. Edifié sur la vision globale de la DSLCCBC et la méthode pour la traduire dans les faits, le nouveau président de la CNLCEI, Dieudonné Odounga Awassi, a salué l’initiative du PNUD chargé de l’exécution dudit projet et appelé ses partenaires à passer aux étapes suivantes. Urgence oblige !

Une délégation de l’ANIF, conduite par son directeur général, Patrick Assélé Ondziani, a également pris part à la séance de travail.

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