Tensions, cafouillages, accrochages, insultes, le second tour de la présidentielle malienne a été très chaotique, provoquant une pagaille générale hier à l’Ambassade du Mali en France, a constaté le correspondant de Gabonews.com à Paris.
«J’arrête, je ne vote plus, j’en ai marre de ces magouilles et de cette confusion », s’énerve Diallo.
«Je suis fier d’être malien, mais là je vais rentrer à la maison», poursuit Konaré. Autour de lui, d’autres électeurs découragés et irrités acquiescent.
Cartes d’électeurs perdues dans la nature ou falsifiées, listes électorales sans ordre alphabétique, à l’issue d’un parcours du combattant semé d’embûches administratives, nombreux n’ont pas obtenu leurs cartes d’électeurs à temps. Tout était fait pour soulever la colère des électeurs.
Devant et dans l’enceinte de l’Ambassade du Mali, la tension monte. Le bureau de vote est transformé en véritable ring. Les coups de poings et insultent prennent le dessus sur un vote qui était sensé se dérouler dans la sérénité comme au premier tour.
Les électeurs sont en effervescence. Et sous ordre de l’Ambassadeur du Mali en France, le bureau de vote est fermé pendant une heure jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre pour ramener le calme et favoriser le bon déroulement du scrutin.
« Il y a toujours quelques problèmes d’organisation. En une semaine, tout ne pouvait pas être résolu», reconnaît tout de même Ramata Coulibaly, membre de la commission qui supervise les élections.
La communauté malienne en France compte 200.000 personnes, mais seulement 81.000 sont officiellement recensées, dont 80% en région parisienne.