Les dirigeants de certains partis de l’opposition réunis au sein de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) ont sillonné mercredi les principaux centre d’enrôlement biométrique de Libreville pour évaluer l’exécution de l’enrôlement des gabonais en âge de voter afin de constituer le fichier électoral biométrique qui servira lors des élections locales de novembre 2013.
Après avoir sillonné le gouvernorat de l’Estuaire, ainsi que les mairies du 3ème, 4ème, 5ème et 6ème arrondissement où se déroulent les opérations d’enrôlement, les membres de l’UFA ont estimé que le processus en cours était « mal engagé » et ont exigé son arrêt.
Selon M. Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, président en exercice de l’UFA, au cours de cette visite ils ont constaté l’absence des représentants de Gemalto dans les bureaux d’enrôlement. Pourtant cette entreprise est chargée de fournir des équipements électroniques nécessaires à la biométrisation de la liste électorale et du fichier d’état civil gabonais.
Après des contacts avec certains agents enrôleurs, ces derniers ont laissé entendre que les machines mises à leur disposition tombaient régulèrent en panne.
Le président de l’UFA a également dit que le gouvernement ne communiquait pas assez sur la liste des centres d’enrôlement étant donné qu’il existerait des centres non répertoriés donc mal connus des électeurs.
Depuis des années, la majorité et l’opposition ont multiplié des concertations pour parvenir à une liste électorale biométrique dans l’unique but de limiter la fraude électorale. Maintenant que le processus est lancé, pas question de reculer, a fait savoir Guy Christian Mavioga, le Porte parole de la majorité.
« On ne peut pas arrêter un processus voulu par tous ensemble », a-t-il dit avant d’ajouter qu’« ils sont probablement adeptes des élections sans biométrie ou ils ne sont pas prêts et ne veulent pas aller aux élections ».
Rappelons qu’en 2011, lors des élections législatives qui ont vu la majorité des sièges être remportés par le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), l’opposition avait décidé de boycotter ces joutes électorales sous le slogan « pas de biométrie, pas d’élections ».