Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima qui a réuni lundi, à Libreville, les Secrétaires et les directeurs généraux de l’Administration centrale a fixé un nouveau cap dans la gestion des projets cofinancés par les partenaires au développement et le Gabon.
« Pendant que les autres Etats tournent autour de 80 à 85% de l’aide utilisée, le Gabon a de la peine à franchir les 45%, comme si nous étions peu intéressés de l’aide venue d’ailleurs », a déclaré Raymond Ndong Sima. « Là où le bât blesse », a-t-il poursuivi, « c’est que, même les simples dons offerts sont difficilement acceptés ». D’où son invite à l’endroit des points focaux désignés pour la gestion de ces projets cofinancés. Loin pour le premier ministre d’indexer x ou y, il a appelé chacun des gestionnaires des projets à plus d’ouverture et de partage d’information afin de rendre plus fluides les mécanismes de gestion des projets.
Plus qu’un simple point, c’est l’autopsie d’une gestion des projets cofinancés qualifiée de quelconque par le Chef du gouvernement qu’il s’est agit. En effet, soucieux du devenir des aides et autres soutiens multiformes des bailleurs de fonds à l’endroit du Gabon, le Premier ministre a tapé du point sur la table en s’inquiétant de la nature de l’utilisation de l’aide extérieure. En présence du ministre en charge de l’Economie, M. Luc Oyoubi et de nombreux responsables de l’administration, Raymond Ndong Sima s’est interrogé sur trois points précis qui, selon lui, nécessitent qu’une profonde réflexion soit envisagée dès la fin de la présente séance de travail. Il s’agit des difficultés liées à la gestion des fonds de contrepartie ; de la ratification des conventions ; du processus d’appropriation des mécanismes de la gestion des projets.
Les Secrétaires généraux sont ainsi mis face à leurs responsabilités pour qu’ils produisent des inventaires des projets de leurs départements respectifs, les dates de début de leur exécution, celles de la fin et le coût. Ils devront également prendre soin de désigner les différents points focaux. Ceci, suivant les instructions du Chef du gouvernement permettra au projet de tenir la route parce qu’il sera suivi avec le point focal officiel ou ses autres collaborateurs en cas de besoin. Il n’est donc plus question pour les personnes désignées, de faire des projets cofinancés, leur propriété personnelle.
Raymond Ndong Sima a tenu à clarifier les mécanismes de gestions des projets en indiquant que tout devra être prêt avant la fin du mois de septembre 2013, date après laquelle le gouvernement devra rencontrer les partenaires au développement pour faire le point de la coopération