À l’occasion du 53e anniversaire de l’indépendance du Gabon, les forces de défense et de sécurité ont paradé, le samedi 17 août 2013 devant la tribune officielle sur le boulevard de l’Indépendance à Libreville. Objectif : montrer au peuple et au monde leur capacité opérationnelle en tout temps et en tous lieux.
Si la fête nationale du Gabon semble perdre en intérêt auprès de la population qui ne fait plus le plein des deux abords du boulevard de l’Indépendance (bord de mer), les forces de défense et de sécurité mettent, quant à elles, tout en œuvre pour donner des couleurs à cet événement.
Devant les officiels, les invités de marque et la population, ces différents corps armés ont rivalisé, en pas et en cadence, lors du traditionnel défilé marquant cette journée. Pour cette année, l’on peut noter qu’aucun détachement étranger n’a pris part au défilé, même si les soldats Gabonais ayant participé à la Force multinationale des Etats d’Afrique centrale (Fomac) ont particulièrement été remarqués ; de même que l’on n’a pas annoncé d’invités venant d’ailleurs.
Tout cela n’a cependant en rien entaché la qualité du spectacle offert par ces forces à la population venue voir ces hommes et femmes travaillant, au risque de leur vie, pour leur protection autant sur le territoire qu’aux frontières. Cette parade était la suite des manifestations solennelles débutées le jeudi 16 août 2013, avec une pose de gerbes de fleurs aux mausolées des deux premiers présidents de la République, Léon Mba et Omar Bongo Ondimba, suivie de la cérémonie de décorations sur le boulevard triomphal Omar-Bongo et d’une parade culturelle sur la même artère.
Pour battre le bitume devant les hautes personnalités de la République et la population à cette occasion, ce sont Gendarmes, policiers, militaires de l’armée de terre, de la Garde républicaine, du Génie militaire, de même que les sapeurs-pompiers, les anciens combattants et la Santé militaire, qui ont tous défilé sur la place du bord de mer.
Ce passage a été suivi du déploiement de l’arsenal de l’armée. Les engins motorisés de tous ces corps ont également démontré les capacités d’action et de réaction de l’armée gabonaise, qui se veut efficace, opérationnelle et républicaine. Dans les airs, les chasseurs bombardiers F16 et les hélicoptères faisaient leur danse acrobatique, tandis que dans la mer les bâtiments de la Marine et de la Gendarmerie traçaient leurs sillons dans l’eau. Une façon de montrer le potentiel de réaction et de dissuasion du Gabon face à une éventuelle attaque ennemi de quelque nature que ce soit.
«On a l’impression que le peuple ne veut plus assister à la fête de l’indépendance. Mais à chacun ses choix. Moi j’ai été ravi de voir les avions de guerre voler si bas. C’est ma première fois et je ne regrette pas d’être ici», a déclaré un jeune-homme. Le passage de troupes féminines dans les divers régiments a, de même, fortement été apprécié par les spectateurs qui y voient le symbole même de l’émancipation de la femme au Gabon. «On sent que d’année en année les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les corps des forces de défense et de sécurité gabonaise», a lancé un journaliste lors du passage des régiments féminins de policiers.
Les manifestations achevées, les regards sont désormais fixés sur les années à venir avec l’espoir que ces festivités qui offraient jadis des moments de recréation à la population gabonaise manquant de loisirs, puissent retrouver leur attraction d’antan.