L’Union des Forces pour l’Alternance (UFA), un regroupement des partis politiques de l’opposition, s’est réuni, au siège du CDJ (Congrès pour la Démocratie et la Justice), pour rendre les résultats de leur enquête, effectuée sur le déroulement en cours, des opérations d’enrôlements et de traitement des données biométriques dans la perspective des prochaines élections locales.
Le mercredi 7 août 2013, tous les leaders de l’UFA ont sillonné les 6 arrondissements de Libreville pour toucher du doigt la réalité du processus d’enrôlement biométrique. Après cette étape, des missions ont été confiées à certains responsables de l’UFA dans quelques provinces du pays, notamment, l’Estuaire, le Haut-Ogooué, le Moyen-Ogooué, la Ngounié, et le Woleu-Ntem pour compléter les premières informations glanées à Libreville afin de se faire une idée plus précise du processus en cours.
Selon le président de l’UFA, il apparaît clairement à la lumière des rapports établis, des carences dans les opérations d’enrôlement susceptibles de « remettre en cause la loyauté et la sincérité du système ».
Pour l’UFA, dans plusieurs centres, des enrôlements se faisaient avec des pièces non légalisées et quelques fois sans pièce d’Etat – civil ». « Des fréquents problèmes techniques ont souvent causé des lenteurs importantes pour l’enrôlement des citoyens qui se décourageaient de passer plus de 30 minutes devant un bureau d’enrôlement » et que « des navettes de bus remplis d’individus et affrétés par des partis politiques ont fait d’incessantes rotations entre l’intérieur du pays et Libreville pour y déposer des citoyens venant s’enrôler dans des localités avec lesquelles ils n’ont souvent aucun lien d’attachement conformément aux dispositions de l’article 48 du code électoral ».
L’UFA qui remet en cause le système mis en place par Gemalto, estime qu’il permet des inscriptions multiples.
Rappelons que l’UFA qui avait demandé la suspension du processus d’enrôlement pour justifier le non respect de certaines clauses avec le ministère de l’Intérieur. L’UFA avait préalablement écrit à Gemalto, pour attirer son attention sur les « errements du processus de l’introduction de la biométrie dans le système électoral ».
L’UFA a demandé également à Gemalto d’agir en toute responsabilité en tant que maître d’ouvrage et propriétaire du système pour la mise en place honnête et crédible de la biométrie dans le processus électoral au Gabon.
Cependant, conscient que cette opération permet aussi d’obtenir une pièce d’identité et d’avoir un Etat – civil en ordre et en règle, l’UFA, invite tous les gabonais à aller massivement se faire enrôler dans tous les bureaux établis sur l’ensemble du territoire.
Au mois de novembre prochain, le Gabon va organiser son premier scrutin politique avec un fichier électoral biométrique.