Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a effectué une visite, lundi à Ntoum à environ une quarantaine de kilomètres de Libreville, sur les installations de la ferme agropastorale afin de constater la mise en production effective de cette ferme à fonctions multiples.
La ferme agropastorale de Ntoum a été réalisée sur la base d’une convention signée entre l’Etat gabonais et une société spécialisée israélienne. Ses activités sont orientées vers la pisciculture, l’élevage avicole et la serriculture. Le financement total du projet global se chiffrait à 9,5 milliards de Fcfa, incluant la mise en place de ces six fermes.
A la ferme agropastorale de Ntoum, le président de la République a dû apprécier la mise en œuvre de ce projet, entériné lors d’un conseil des ministres délocalisé ayant désigné l’agriculture comme un ‘’secteur d’avenir, très dynamique et source de beaucoup d’emplois’’.
Une trentaine d’emplois ont été précisément crées par cette unité de production, appelée à contribuer à la réduction de la dépendance alimentaire du Gabon et à concourir à la consolidation de la sécurité alimentaire du pays.
Il va sans dire que l’écoulement sur le marché des produits de la ferme agropastorale de Ntoum et des cinq autres, implantées à travers le territoire, produira un effet positif sur le pouvoir d’achat des ménages.
On estime, en effet, que la ferme modulaire de Ntoum (50 hectares), mais aussi celles d’Oyem, de Lébamba et d’Okoloville (toutes d’implantation périurbaine) permettront, à terme, une plus grande disponibilité des produits sur le marché (proximité avec les consommateurs), une baisse des prix pratiqués et une vulgarisation des techniques modernes par la création de centres de formation in situ.
Allié au transfert des technologies et à l’enseignement, ce nouveau modèle agricole, rendu célèbre par des experts israéliens passés maîtres dans l’art de ‘’verdir le désert’’, livre ses premiers résultats.
Ntoum produit déjà ainsi, en serriculture, concombres, aubergines et piments, avocats, mangues et oranges, mais également carpes, tilapia et poissons-chats, poulets de chair et poules pondeuses. Les premiers œufs ont été présentés en échantillons-test à la grande distribution.
Il faut dire que le Gabon, avec ses 5,2 hectares d terres arables, entend se donner les moyens de l’autosuffisance alimentaire, notamment par le développement d’une agriculture moderne.