En janvier 2012, le gouvernement s’était fendu d’un communiqué invitant les populations de s’abstenir de vendre et d’acheter des terrains sans titres fonciers. 18 mois après, le ministère de l’Habitat revient à la charge face à la continuité de ces ventes «illégales», notamment dans la zone Bikélé Azong, au Sud de Libreville.
Daté du 22 août 2013 et signé de Magloire Ngambia, ministre de l’Habitat, un communiqué rappelle d’entrée de jeu que «Par communiqués parus dans le journal L’union en avril 2011 et septembre 2012, le ministre en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat avait informé les populations résidant à Libreville et ses environs de ce que toutes les ventes de terrains passées avec des personnes ne détenant pas de titres de propriété réel, sont illégales».
Or, poursuit le texte, «force est malheureusement de constater que les concitoyens installés dans la zone de Bikélé Azong continuent de vendre et d’occuper des parcelles dans ladite zone. Le ministre en charge de l’Habitat rappelle que ladite zone est déclaré d’utilité publique par décret n°000879/PR/MHUC du 12 août 2003 (860 ha)».
Par ailleurs, conclut Magloire Ngambia, «il est à préciser que toutes les occupations dans la zone sus-énumérée, fondée sur des arrêtés du sous-préfet ou du chef de village sont illégales par l’effet du décret n°1136/PR/MINDECFHUC du 31 octobre 1980 portant interdiction provisoire d’attribuer des concessions rurales aux abords de Libreville, sont également frappées par cette disposition réglementaire».
La décision d’interdire la vente de terrain sans titres fonciers découle de la volonté du gouvernement de réformer le foncier au Gabon, en vue de mettre en place d’un nouveau cadre légal et réglementaire. D’où la création de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), chargée de mener à bien cette mission. Entre temps, les premiers titres fonciers délivrés par cette Agence se font toujours attendre.