Signé du réalisateur camerounais Christian Louis Bassong, «Le mari de ma sœur» sera bientôt à l’affiche au cinéma le Komo, à Libreville. La production dépeint fidèlement les mœurs africaines avec l’inceste, un fait très courant dans la société.
«Je raconte ce que j’entends. Je m’inspire uniquement de la réalité. L’inceste, on y est tous victime, de manière directe ou indirecte. Je connais d’ailleurs beaucoup de cas. Pour combattre ce fléau, j’ai choisi de commencer par l’inscrire dans un film. Mon ambition, en fait, est de proposer des films à thème pour susciter des débats autour de leur diffusion», a confié Christian Louis Bassong, le réalisateur de «Le mari de ma sœur», à une poignée de journalistes, à l’issue d’une projection restreinte à la presse au cinéma le Komo, le 23 août dernier, s’inscrivant dans le cadre d’un cycle de programmation.
«En confiant à leur beau-fils l’éducation de leur petite dernière, une mineure de 15 ans, les parents de la jeune mariée étaient loin d’imaginer qu’ils mettaient leur deux filles dans le même lit», avertit le synopsis du film.
Portée par le très célèbre Tchop Tchop, un des plus grand acteurs du show-business africain résidant au Cameroun et la délicieuse Caroline Kougougo, cette fiction de 1h25 mn relate donc l’histoire de Jemea et de son épouse Eseka. Promis à une vie heureuse, le couple va pourtant se déchirer avec l’apparition de la sœur cadette d’Eseka, Magda (jouée par Blanche Bilongo) dont Jemea tombera amoureux, au point de l’enceinter. Trahie par son mari, l’épouse, en guise de punition ou de vengeance, c’est selon, sectionnera la verge de son homme.
Mêlant séquences fortes et érotiques, l’œuvre du réalisateur camerounais constitue un beau rendu sur le phénomène de l’inceste. Une pratique murée dans le silence dans certaines familles, mais qui n’en demande pas moins d’être dénoncée. Très porté sur la peinture des mœurs africaines, Christian Louis Bassong prévoit un prochain tournage sur la maltraitance des femmes. «Le mari de ma sœur» sera à l’affiche les 30 et 31 août prochain au cinéma le Komo.