Comme il fallait s’y attendre en pareille circonstance, une enveloppe assez conséquente a été débloquée pour la préparation des athlètes gabonais aux Jeux de la Francophonie, qui démarrent dans quelques jours à Nice, en France. Sauf que cet argent, 20 millions de francs CFA, n’a jamais atterri dans les caisses de la Fédération gabonaise d’athlétisme.
Si les fonds ont bien été transmis au Directeur technique national (DTN) de l’athlétisme, Elisabeth Kassa, cette dernière n’a jamais rétrocédé cette manne à l’instance fédérale, ni même rendu compte de cette transaction au bureau fédéral. Selon une correspondance adressée au ministère en charge de la Jeunesse et des Sports, d’où proviennent les fonds, la fédération explique que «le DTN est en situation démission de fait, depuis plus de neuf mois».
«Elle n’est donc plus, par mesure conservatoire, qualifiée pour représenter la fédération en tant que DTN. Toutes actions menées par Elisabeth Kassa dans ce domaine, sont pour la fédération gabonaise d’athlétisme, nulles et sans effet, jusqu’à ce que le bureau fédéral reçoive une explication écrite de sa part concernant son indiscipline et son abandon de poste (…) Le fait d’être nommée, sur proposition, en conseil des ministres, ne l’autorise pas d’outrepasser les règles élémentaires d’administration, de discipline et de respect pour la hiérarchie», poursuit le courrier.
Une situation complètement loufoque ! Comment le DTN s’est-il arranger à encaisser cette enveloppe, alors même qu’il n’est pas habilité à traiter les aspects financiers des activités de la fédération d’athlétisme ? De quel subterfuge a usé le DTN pour encaisser les 20 millions de francs CFA, alors qu’elle a disparu des radars de la fédération ?
Autant de questions qui laisser planer le doute sur le sérieux du ministère et ouvre des brèches à d’éventuelles spéculations sur des tours de «passe-passe». Pendant ce temps, la préparation des athlètes est bâclée, présageant certainement des performances médiocres aux Jeux de la Francophonie.
