Entretenant les journalistes lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billie By Nzé est revenu sur l’annonce de la candidature de l’ancien Premier ministre à la mairie de Libreville. La voix de la présidence a confirmé, le mardi 27 août 2013, que «les deux hommes ont eu un entretien».
La polémique enflait de plus en plus au regard d’un communiqué du Comité de communication (Cocom) de la présidence de la République qui déclarait qu’Ali Bongo Ondimba avait reçu, le jeudi 22 août 2013, en audience monsieur Eyéghé Ndong dans le cadre des consultations républicaines régulières entamées avec la classe politique nationale depuis 2009.
Après l’annonce de sa candidature à la municipalité de Libreville, le dernier Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba, selon des sources concordantes, se serait montré presque surpris d’être questionné sur cette rencontre avec le chef de l’Etat. Son entourage a vite fait de dénoncer ce qui a été qualifié de «diffamation et machination de mauvais goût pour nuire à la réputation» du sociétaire de L’Union nationale (UN), parti de l’opposition dissous en janvier 2011 par le ministre de l’Intérieur pour avoir «violé gravement la Constitution».
Répondant à un journaliste, lors de sa dernière rencontre avec la presse, Alain Claude Bilié-Bi-Nzé qui ne s’était pas d’ailleurs exprimé sur cette rencontre durant son compte rendu des activités du chef de l’Etat, a, sans ambages, confirmé que l’homme fort de Nkembo avait bel et bien été reçu par le président de la République avant sa déclaration de candidature pour la mairie de Libreville. Les deux hommes avaient échangé et il n’avait été nullement question de la mairie de Libreville et encore moins d’un quelconque soutien.
Amené à expliquer pourquoi il n’avait pas fait cas du tête-à-tête entre les deux hommes dans son propos liminaire, Billie By Nzé s’est contenté d’indiquer que «cette entrevue n’a pas été annoncée, en ce sens qu’elle n’était pas une activité principale devant figurer dans le calendrier de travail du président de la République». Et d’ajouter que «la question de la mairie de Libreville n’a pas été au centre de l’entretien entre Ali Bongo Ondimba et Eyéghé Ndong», non sans préciser que «le fait que monsieur Eyéghé Ndong, dans sa stratégie et dans son chronogramme, ait choisi d’annoncer sa candidature, après cet entretien, relève de son choix».
«Le président de la République ne négocie pas la mairie de Libreville avec des compatriotes», a souligné le porte-parole de la présidence ajoutant que «le président souhaite qu’un maire, quelque soit son bord politique, soit élu de manière démocratique».
Dès lors, a soutenu le porte-parole, l’audience accordée à l’ancien Premier ministre «participe des entretiens réguliers que le président de la République a avec ses compatriotes, soit à sa demande, soit à la demande exprimée par les compatriotes».