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Le sit-in des déflatés de Gabon Poste

gabon-poste-greveAssis à même la pelouse de l’immeuble Arambo, siège du ministère de l’Economie, femmes et hommes, anciens agents de l’ex-Gabon Poste, ont tenu à manifester leur mécontentement sur la lenteur du traitement de leur difficile situation de déflatés. Depuis un peu plus de sept mois, ces Gabonais disent ne pas avoir perçu leurs émoluments consécutifs au plan social mis en place pour eux.

«On est au seuil de la rentrée scolaire», lance l’un des grévistes, expliquant que des familles et des enfants dépendent de l’argent qu’ils revendiquent depuis de nombreux mois. En effet, ainsi qu’on peut le lire sur une banderole disposée au portail de l’immeuble abritant le ministère de l’Economie, cela fait à ce jour «Huit ans que les agents de l’ex Gabon Poste attendent leur plan social conformément à l’arrêté n°044/06/MEFBP/CABME/SG/CP du 11/04/2006. Trop c’est trop. Payez-nous notre plan social.»

Ainsi, au seuil de la rentrée scolaire, les anciens agents de Gabon Poste estiment qu’il est plus nécessaire que les autorités gabonaises trouvent une solution pour les parents d’élève qu’ils sont. «Le Président a dit qu’il ne sera heureux que lorsque tous les Gabonais le seront, est-ce qu’il est heureux de nous voir souffrir comme cela ? Et la jeunesse du pays, qu’en fait-on ?», lance une femme aux traits marqués par la fatigue du sit-in qui, disent-ils, «a commencé depuis le jour où les autorités ont prouvé leur incapacité à résoudre le problème».

Pour Benoît Mba Essa, porte-parole des manifestants, le Conseil de privatisation et le ministère de l’Economie feraient la sourde oreille et refuseraient de prendre véritablement en considération leur revendication, somme toute «simple» : le payement de leur plan social attendu depuis plus de sept années. «A chaque fois qu’on essaie de faire un mouvement, on nous fait des promesses. Et quand nous décidons d’arrêter, il n’y a rien, et actuellement on nous dit que le travail technique est terminé. On nous dit même qu’il y a de l’argent quelque part pour nous payer, mais on ne sait plus où cet argent est bloqué. Alors, nous voulons savoir où est notre argent et surtout qui le bloque», s’est exclamé le porte-parole du mouvement qui, selon ces manifestants, se prolongera jusqu’à ce qu’ils rentrent tous dans leurs droits.

«Trêve de promesses. Ce n’est pas une demande qu’on leur adresse. On ne quémande pas, on veut simplement rentrer dans nos droits. Qu’on nous paye ce qu’on nous doit», a martelé Benoît Mba Essa, regrettant la «mauvaise foi des décideurs» qui disent pourtant avoir débloqué un fonds spécial en leur faveur. «On ne peut plus partir d’ici avec des promesses. Depuis huit ans que nous avons entrepris des démarches auprès des autorités, en plus des trois semaines de revendication à ce jour, aucune solution n’a été trouvée pour nous. Pourtant, le Conseil de privatisation avait promis régler notre situation dans les deux semaines qui suivaient la première manifestation», a regretté le porte-parole des grévistes qui a par ailleurs indiqué que le mouvement connaîtra une certaine ampleur dans les jours à venir si rien de conséquent n’est fait.

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