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Crime rituel : des commanditaires cités par le réseau de Lambaréné

crimes-rituels-gabon-interrogatoireLe réseau de chasseurs d’organes humains démantelé en juillet dernier, aurait désigné quatre commanditaires de crimes rituels. Le sacré principe de la présomption d’innocence empêche la publication de ces noms, emmurés pour le moment dans le secret de l’instruction.

En juillet dernier, la section recherche de la gendarmerie de Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, avait démantelé un réseau des trafiquants d’organes humains ayant des ramifications à Libreville. Il s’agit d’hommes et de femmes qui avaient mis en place un système bien huilé permettant d’appâter de potentielles victimes en vue de les tuer puis de les dépecer pour l’amputation de certains de leurs organes. Inculpés pour association de malfaiteurs et assassinats avec prélèvement d’organes, ces individus avaient été placés en détention préventive en attendant leur jugement.

Depuis, plus rien ne filtrait sur l’évolution de l’enquête, notamment sur les commanditaires de ces crimes. Le journal Echos du Nord, qui le premier avait révélé cette arrestation, a annoncé, le 2 septembre 2013, que des noms de commanditaires ont été cités par les personnes mises aux arrêts. «Il s’agirait, tous, des cadres politiques déjà cités dans des affaires de crimes rituels», peut-on lire dans le journal qui cite une source digne de foi : «Ils livraient des organes prélevés à quatre cadres politiques».

«Qui sont donc ces cadres ?», s’interroge l’hebdomadaire non sans indiquer que «le parquet de Lambaréné ne communique pas sur le dossier, arguant du secret de l’instruction». Le journal qui continue de mener ses propres enquêtes, souligne que «d’après les rares informations qui transpirent, l’un des commanditaires des crimes rituels serait un cadre du Moyen-Ogooué. Trois autres seraient originaires respectivement de l’Estuaires et du Woleu-Ntem».

Les crimes seraient déroulés dans la zone du Cap-Estérias non loin de Libreville, puis au niveau de la montagne Tchad, dans le Moyen-Ogooué, où les malfaiteurs opéraient, dépeçaient et inhumaient les restes de leurs victimes.

Qu’attend donc le parquet de Lambaréné pour convoquer les personnes citées ? Et, comme le relève l’hebdomadaire «d’aucuns se demandent pourquoi les autorités judiciaires ne communiquent pas les noms des victimes pour que les familles cherchant des proches en soient édifiées». Ce qui est sûr c’est que malgré leur incarcération, les présumés coupables de crimes rituels bénéficieraient d’un régime de détention privilégié. «Ils disposeraient d’un téléphone pour communiquer avec leurs proches […] S’ils communiquent avec leurs parents, il est aussi fort qu’ils communiquent avec les commanditaires des crimes qu’ils ont commis», a estimé une source relayée par Echos du Nord.

Fait aussi inquiétant qu’intriguant dans ce dossier, l’on relève que deux avocats se seraient rendus, sur commission d’une main occulte, au tribunal de première instance de Lambaréné pour la défense des prévenus. Or, ces présumés coupables de crimes rituels n’avaient pas sollicité d’avocat. Qui tire donc les ficelles ? Voilà qui ne fait qu’ajouter du suspens à ce dossier qui vient s’ajouter à de nombreuses autres affaires de crimes avec prélèvement d’organes non élucidées.

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