En partenariat avec le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et le Fonds des nations unies pour la démocratie (FNUD), le Réseau des jeunes leaders des Nations-unies a initié, le jeudi 5 septembre 2013 à l’Université Omar Bongo, une rencontre avec les différentes organisations politiques et apolitiques regroupant essentiellement des jeunes. Il a été question de leur implication dans les processus électoraux. Une rencontre en partie suscitée par l’appel du gouvernement à un enrôlement massif des Gabonais, notamment des jeunes, dans les listes électorales.
Pour Andy Nziengui Nziengui principal responsable du Réseau, le projet dénommé « Dialogue des jeunes leaders sur la démocratie » a été initié dans l’objectif de « réunir les jeunes de la Gabonais se réclamant de la Majorité, ceux de l’Opposition et de la société civile pour discuter sur le rôle et la place des jeunes dans la consolidation de la démocratie et l’émergence de la bonne gouvernance. Nous avons mis un accent particulier sur le cadre des processus électoraux dans le but de ne pas nous éloigner de la réalité présente, afin de pousser davantage la jeunesse gabonaise à aller vers l’enrôlement biométrique. » En effet, si pour les initiateurs de la rencontre, il nécessaire que les jeunes s’impliquent de plus en plus, c’est que les enjeux sont d’autant plus importants qu’ils sont liés à leur avenir et au développement du pays.
« Nous sommes partis d’un constat. Il y a un fort d’abstention chez les jeunes Gabonais lors des élections locales ou présidentielles. Or, la jeunesse constitue 75% de la population au Gabon, ce qui n’est pas négligeable. De plus, les seuls jeunes qui votent sont instrumentalisés ou subissent des influences. Certains jeunes votent pour des raisons qui sont à déplorer : ils votent soit pour répondre aux exigences d’un ami, d’un parent ou même d’un clan. A travers ce genre de rencontres, nous espérons changer ce paradigme et faire que le vote des jeunes soit désormais un vote citoyen », a indiqué l’ambassadeur des Jeunes leaders des Nations-unies qui a annoncé le lancement d’une tournée nationale dans les villes de Lambaréné, Oyem, Port-Gentil et Franceville, avec l’organisation de conférences-débats pour impliquer davantage les jeunes de l’intérieur du pays.
Au sortir de cette rencontre à laquelle prenait part la sénatrice du 2e siège du 1er arrondissement de la commune de Libreville, Mme Melighe-Me-Ngwa, ainsi que le président des jeunes du RPG, de nombreuses recommandations ont été faites par les participants qui ont estimé que l’implication des jeunes aux différents processus électoraux passe nécessairement par une véritable prise en considération de ces jeunes. Pour cela, ont-ils relevé, les autorités se doivent, entre autres, de garantir l’accès des jeunes au Parlement et à tous les autres niveaux de décision afin de faire entendre « la voix des jeunes » qui constitue tout un programme défini par un ensemble de d’objectifs, de missions et de stratégies, d’action minutieusement mises en place par la jeunesse gabonaise, représentée par plusieurs organisations et reposant sur des chartes précises en matière de politique pour les jeunes.