Les experts des pays de l’Afrique centrale, membres du Programme ACP Fish II sont en conclave à Libreville, depuis le mardi 10 septembre 2013, en vue de «discuter et évaluer les résultats des projets terminés ou en cours d’exécution dans ces différents Pays, puis d’analyser les résultats et l’impact possible des projets, notamment ceux portant sur les instruments de politique et de gestion des pêches, de contrôle et d’exécution».
Ces assises enregistrent la participation des Points focaux représentant les administrations de pêche impliquées dans la mise en œuvre du programme ACP Fish dans les 8 pays de l’Afrique Centrale dont le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, Sao Tome & Principe, le Congo, la République centrafricaine (RCA), la République Démocratique du Congo (RDC) et le Tchad. Y participent également les organisations régionales en charge des pêches, notamment la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée (Corep), la Commission du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha) et la Communauté économiques des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Doté de 30 millions d’Euros et financé par le 9e fonds européen de développement, le Programme ACP Fish II est un important outil de coopération entre l’Union Européenne (UE) et le Groupe des pays Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP). Il vise l’amélioration de la gestion des pêches dans ces huit pays, en vue de contribuer à la gestion durable et équitable des pêches des régions ACP, de diminuer les effets de la pauvreté et d’améliorer la sécurité alimentaire.
Le programme tend à sa fin après quatre années et demie d’activités opérationnelles à travers deux Devis programmes (DP1 et DP2). Les Etats ACP d’Afrique Centrale et en particulier leurs administrations des pêches ont été les bénéficiaires directs de plus de 32 projets à travers les cinq composantes du Programme couvrant la formulation des politiques, la gestion des pêches, les initiatives de recherche et l’appui au secteur privé.
Lors de la rencontre de Libreville, la directrice générale des Pêches du Gabon, Loïs Allela épouse Minko, a indiqué que l’ACP Fish II «est un programme qui, depuis 4 ans, a facilité la mise en place d’un certain nombre de projets dans le cadre de la valorisation du secteur pêche, en perpétuel transformation, en perpétuel évolution. Il est d’autant plus important qu’il y ait des partenaires qui nous accompagnent dans l’élaboration des politiques, dans la mise en place de ces politiques. Et le groupe ACP a pendant longtemps financer cet appuis».
«Généralement lorsqu’on parle d’apport, les gens voient seulement l’argent que ces organismes apportent. Ce que nous, nous retenons du programme ACP, c’est qu’au-delà de l’argent qui a été donné pour la mise en place d’un certain nombre de projets, il y a eu le renforcement des capacités. Vous savez qu’on dit souvent «ne me donnez pas tous les jours du poisson, mais apprenez moi à pêcher» et c’est ce que le groupe ACP a fait pendant ces quatre années autant pour les agents de l’administration publique que pour le privé», a expliqué Loïs Allela, tout en saluant l’action du groupe ACP.
Selon les organisateurs, ce 4e atelier régional du Programme ACP Fish II comportera deux activités majeures dont le suivi de la mise en œuvre des projets inscrits dans le deuxième Devis Programme (DP2) couvrant la période Juin 2011-Septembre 2013, le partage des expériences et le bilan des activités menées. L’autre activité concerne l’évaluation des résultats et des impacts des projets mis en œuvre au cours de cette période.
«Les activités du Programme ACP Fish II reflètent les priorités et besoins d’assistance technique identifiés par les pays bénéficiaires eux mêmes à travers des consultations nationales et régionales en vue d’améliorer la gestion du secteur des pêches dans ces pays. Cette appropriation du Programme par les pays bénéficiaires se traduit également dans sa phase de mise en œuvre et lors du suivi-évaluation des projets financés», relèvent les organisateurs.
Les travaux de ce dernier atelier régional ont été ouverts par le Coordonnateur régional en Afrique centrale, Njifonjou Oumarou, en présence du Coordonnateur du Programme, Gustavo Miranda.