En 2010, les autorités gabonaises ont manifesté leur volonté de réduire à minima la fracture numérique dans le pays avec, en prime, l’ambition d’accéder à l’économie numérique à l’horizon 2016. Un pari osé qui semble déjà porter ses fruits selon un récent rapport de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
En effet, la publication du régulateur dévoile que les télécommunications, portées par la téléphonie mobile, sont devenues le secteur, hors pétrole et mines, le plus dynamique de l’économie gabonaise. «En quatre ans (2009-2012), la téléphonie mobile qui a enregistré près de trois millions d’abonnés a généré un chiffre d’affaires de 780 milliards francs CFA», souligne le rapport.
Quatre opérateurs se partagent ce marché en plein boum. Avec 1,2 millions d’abonnés et un chiffre d’affaires de 144 milliards de francs CFA en 2012, l’opérateur Airtel domine le marché national. Il est secondé par Libertis de Gabon télécom avec 777 000 abonnés pour un chiffre d’affaires estimé à 40,15 milliards de francs CFA en 2012.
Arrive ensuite l’opérateur Moov avec 370 000 abonnés pour un chiffre d’affaires de 30,51 milliards de francs CFA en 2012. Azur clôt la marche avec 174 000 abonnés pour un chiffre d’affaires de 10,62 milliards de francs CFA en 2012. Selon l’Arcep, en 2010 le secteur de la téléphonie mobile a réalisé un chiffre d’affaires de 225,48 milliards de francs CFA contre 183,3 milliards (environs 366 millions de dollars) pour le commerce des produits pétroliers.
En misant sur le développement des télécoms, les autorités gabonaises semblent avoir misé sur le bon cheval pour porter l’économie nationale de demain. D’autant plus que le rapport de l’Arcep souligne que ce secteur est passé devant des ténors comme le bois, la banque ou la pêche. De bons augures pour la diversification de l’économie nationale.