Le temps réalisé aux 100 m, ce 10 septembre à Nice, par Gauthier Okawé aura ridiculisé le Gabon, pays de Ruddy Zang Milama. Celle-ci ne prend d’ailleurs pas part à ces jeux de la francophonie, pour des raisons non encore communiquées par les responsables de l’athlétisme gabonais. La désillusion.
Le flou artistique entretenu par la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) en n’organisant pas ses activités conformément aux orientations de la tutelle a fini par étaler au grand jour ses effets négatifs. La débâcle de Gauthier Okawé au premier tour de 100 mètres Hommes, le mardi 10 septembre au parc de sports Charles Ehrmann, devant la nouvelle crème de l’espace francophone en est la parfaite illustration.
L’athlète n’a d’ailleurs pas caché son désarroi, devant les médias, en exprimant sa désolation d’avoir été jeté en pâture par le président fédéral, Martial Paraiso. Naturellement, celui-ci a refusé de se prêter aux questions de la presse gabonaise, ne sachant vraisemblablement que dire face à cette débâcle.
Selon les experts, en effet, on n’aura plus jamais imaginé une régression à ce niveau de l’athlétisme gabonais, tel qu’avec ce 11.59 réalisé par Gauthier Okawé à Nice. Le coureur a occupé l’avant dernière place d’une course remportée par le Français Emmanuel Biron (1er avec 10.36). Celui-ci était suivi du Canadien Richards Kwork Dontae (2e avec 10.42) et du Camerounais Adam Idrissa classé 3e avec 10.46.
Les mêmes experts notent que, toutes proportions gardées, Ruddy Zang Milama n’est plus jamais descendu aussi bas qu’Okawé Gauthier qui a fait la honte nationale et assurément la fierté de la bande à Martial Paraiso.
L’athlétisme gabonais, à ces jeux de Nice, souffre par ailleurs de l’absence de sa championne, Ruddy Zang Milama. La désillusion de la délégation gabonaise, à ce sujet, était d’ailleurs très grosse à l’arrivée, le 4 septembre, des athlètes et, le 5 septembre, des officiels : la championne d’Afrique d’Athlétisme 2012 n’était pas et ne sera pas du rendez-vous de Nice, pour des raisons non encore élucidées, alors que Anaclet Taty, délégué national des jeux, Mathurin Bindoung Bi Allogho, directeur des sports de haut niveau, et même la FGA indiquaient l’avoir inscrire à jeux de la francophonie. Finalement, c’est Audrey Koumba Imanda (23 ans), vice championne d’Afrique aux 34èmes championnats seniors de Maputo (Mozambique) qui a été désignée porte-étendard des 79 athlètes Gabonais. Pour quel résultat ? Vivement la fin des jeux.
