Après Accra au Ghana en 2012 avec son immense succès, le tour vient d’échoir à Libreville pour abriter la deuxième édition de la conférence de l’huile de palme en Afrique. Prévue du 17 au 19 octobre 2013, cette plaque tournante de l’investissement portera sur la durabilité et la viabilité du palmier comme modèle commercial dans la région.
Placé sous le haut patronage d’Ali Bongo Ondimba, le ministère de l’Agriculture, en partenariat avec Olam international, organise, du 17 au 19 octobre prochain, l’acte 2 de la rencontre de l’huile de palme en Afrique. Ce rendez-vous de Libreville devrait permettre, selon les initiateurs du projet, de définir l’évolution des structures de l’industrie de l’huile de palme, la participation étrangère et la chaîne de valeurs de l’huile de palme à partir des graines de produits haut de gamme.
Orienté vers de nouvelles opportunités liées à la culture du palmier à huile au même titre que le Ghana, le Liberia et le Nigeria, le Gabon compte s’imposer rapidement comme leader incontesté dans la production d’huile de palme d’ici à 2020 afin d’attirer de gros investissements. Le continent pour sa part est pressenti pour devenir un hub d’huile de palme mondiale en raison de l’afflux d’investisseurs recherchant divers modèles participatifs dans cette culture en Afrique.
Au cours de ces assises qui se tiendront en marge de la célébration de la journée nationale de l’Agriculture, prévue du 16 au 22 octobre 2013, les questions axées sur l’aménagement du territoire, la réglementation, la législation du travail, le financement, le régime des petits exploitants et les petits planteurs seront débattues. Ce sera également l’occasion de se pencher sur les initiatives de développement durable par les sociétés de plantation opérant en Afrique, les efforts de R & D dans des matériaux résistants à haut rendement, les maladies, les processus de plantation et l’infrastructure nécessaire pour le développement de l’agriculture africaine. Les possibilités de traitement en aval seront également débattues par un panel d’intervenants stellaires et les majors de l’industrie.
Correctement menée et gérée, la production d’huile de palme peut bénéficier aux populations des pays en développement en apportant des revenus durables. Parmi toutes les plantes oléagineuses, le palmier à huile possède le plus fort rendement en huile par hectare, et nécessiterait, en théorie, moins de terres.
En revanche, l’expansion incontrôlée de la culture industrielle à grande échelle du palmier à huile peut non seulement s’avérer catastrophique pour l’environnement, mais elle risque aussi d’aggraver les problèmes sociaux et économiques en Afrique. Certaines de ces acquisitions de terres mettent en péril les forêts, les écosystèmes et le climat, et menacent les moyens de subsistance des personnes qui dépendent de ces territoires.
La quantité de terres arables non cultivée au Gabon s’élève à plus de 20 millions d’hectares. Ainsi au regard de cet énorme potentiel agricole que disposerait le pays, le gouvernement gabonais dans sa détermination à accroître les revenus du secteur agricole espère recueillir la contribution de l’agriculture à 20% de son PIB.