Un mois après leur dernière manifestation qui avait occasionné un bouchon sur le boulevard de l’Indépendance (bord de mer), les étudiants revendicatifs de l’Université Omar Bongo ont décidé, le 10 septembre 2013, de remettre au gout du jour leur revendication. Cette fois, sous une autre forme.
Connu pour leur adresse et spontanéité à ériger des barricades ou à battre le bitume de la capitale pour manifester leur mécontentement ou pour des revendications, les étudiants de l’Université Omar Bongo semblent avoir adopté une nouvelle stratégie : celle consistant à fustiger tout en continuant d’aller dans les amphithéâtres recevoir les enseignements. Juste une banderole traduisant le malaise suffit pour se faire entendre, semble-t-il.
Prévue pour durer deux jours, les étudiants de cette institution académique, régulièrement en proie à des manifestations, ont entamé, le 10 septembre 2013, un mouvement d’humeur silencieux. Seule preuve de cette manifestation : une banderole affichée à l’entrée de l’institution à travers laquelle on peut lire : «Etudiants en grève, université fermée jusqu’au paiement de la bourse».
«Depuis hier un message circule, de bouche à oreille, qu’il y aura une grève aujourd’hui, mais que les cours ne seront pas empêchés : la preuve il y a eu cours aujourd’hui. Il semblerait même que certains étudiants ne soient pas au courant de ce mouvement. Moi, c’est en lisant la banderole au portail que je me suis souvenu qu’une telle chose était prévue. J’ignore qui sont les auteurs et le but visé par cette stratégie silencieuse», a déclaré Luc, un étudiant en licence 2 de Sciences économiques.
Que peuvent bien être les raisons de cette stratégie adoptée et qui en sont les auteurs ? L’on ne le saura sans doute pas jusqu’à la publication du présent papier. Car, sur les lieux du reportage, personne n’était en mesure de nous aider à comprendre. Tout semblait normal à notre arrivée, les cours se dispensaient et les étudiants étaient en salle. Sans doute une manière d’annoncer un mouvement d’humeur en gestation. En tout cas, sa cause est déjà indiquée : le paiement des bourses.
