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Le Gabon au conseil exécutif de l’AAACA

Le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Dieudonné Odounga Awassi, a été élu mardi à Accra , la capitale ghanéenne au de 2ème vice-président de la toute nouvelle Association des autorités africaines de lutte contre la corruption ( AAACA) mise en place à la faveur de la réunion des institutions nationales en charge de combattre ce phénomène.

M. Odounga Awassi dont la candidature avait été suscitée et soutenue par les délégués d’Afrique centrale, a recueilli 24 voix sur 27 (3 nuls) lors d’un vote à bulletin secret.

Le fauteuil de premier vice-président est revenu à John Lul Gatwech , patron de la croisade anti-corruption au Sud Soudan et la présidence à Charles Ayamdoo , actuel directeur de la lutte contre la corruption au Ghana.

Le leadership comprend également cinq autres membres représentant toutes les régions du continent (Afrique du nord, ouest, centre, orientale, Australe). Le Burundi garde le secrétariat permanent à Bujumbura, après avoir assuré la période intérimaire depuis 2011.

Dans sa feuille de route, l’AAACA doit renforcer l’indépendance, l’efficacité des institutions nationales de lutte contre la corruption, la coopération mutuelle et le dialogue entre les membres.

Conscients que la lutte contre la « corruption est une affaire de tous et de chacun », la déclaration d’Accra marque la résolution de l’AAACA à donner à celle-ci une « grande visibilité tant au niveau continental qu’international », à « parler d’une seule voix dans les réunions internationales , mettre en place des mécanismes pour la récupération des avoirs volés (…) ».

Ainsi, le choix porté par nombre de pays africains sur la Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite dans la composition du Conseil exécutif de l’AAACA, engage le Gabon à plus de détermination vis-à-vis de la mauvaise gestion des finances publiques et ses délits connexes (détournement, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux, favoritisme, trafic d’influence…) afin qu’il n’y ait plus de paradis pour les corrupteurs et corrompus.

Outre l’élection et l’adoption des statuts, le programme de la rencontre de la capitale ghanéenne prévoyait des communications et échanges. A cette occasion, des chiffres forts inquiétants ont été annoncés pour illustrer le phénomène complexe, changeant et de plus en plus répandu qu’est la corruption.

Selon le rapport 2012 de la Banque mondiale, 148 milliards de dollars ont été perdus en Afrique à cause de la corruption ; ce qui accroit la paupérisation des populations. La plate- forme de lutte contre ce que d’aucuns qualifient de « cannibalisation » du patrimoine, née dans la capitale ghanéenne, s’impose comme un instrument interafricain qui apporte une nouvelle vision dans la consolidation des efforts visant à marginaliser le fléau.

« La corruption existe là où se trouve l’argent, or l’argent se trouve partout », a indiqué un délégué guinéen aux travaux d’Accra.

D’où l’urgence qui consiste à coordonner et harmoniser la lutte à l’échelle continentale et mondiale.

« Une loi , comme tout autre instrument , ne vaut toujours que par l’usage qu’on en fait », a rappelé lundi 16 septembre 2013 , le ministre burundais à la Présidence chargé de la Bonne Gouvernance et la Privatisation, Issa Ngendakumana, dans son discours prononcé à l’ouverture de la 2ème conférence de l’Association des Autorités Africaines de lutte contre la Corruption.

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