Africain parmi les Africains remarquables de l’entre deux siècles, l’artiste Camerounais Joseph Francis Sumegne vient de signer une œuvre visible par tous sur la plage du pont de Gué-Gué à Libreville. Baptisée «L’enfant Au Cerceau», cette sculpture atypique, sponsorisée par la Sobraga, a été présentée au public le samedi 21 septembre dernier.
Si deux sculpteurs africains seulement devaient marquer la fin du XXe siècle et le début du XXIe, ce seraient résolument le Sénégalais Ousmane Sow et le Camerounais Joseph Francis Sumegne. Le second connaissait déjà le Gabon pour avoir déjà été la super star du Symposium international de sculpture monumentale, organisé en août 2003 à Libreville. Son œuvre dénote de tout ce qui se fait en matière de sculpture. Il est l’inventeur et promoteur d’une sculpture à base de matériaux de récupération qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt des grandes écoles d’art en Occident. Si bien que l’Allemagne lui avait commandé une œuvre qui épate tous les touristes à Hambourg. La Société des brasseries du Gabon (Sobraga) vient d’offrir au Gabon la chance d’avoir une œuvre de cet artiste qui compte parmi les plus importants de cette période d’entre deux siècles. Dans quelques années, cette œuvre aura certainement acquis une telle valeur qu’elle alimentera la convoitise des grands amateurs d’art contemporain. Rater Soumegne c’est rater le Michel-Ange, le Léonard de Vinci ou le Picasso africain des temps modernes.
En effet, deux mois après le lancement d’une vaste opération de propreté et de sensibilisation liée à l’environnement, la Sobraga a procédé, le samedi 21 septembre, aux abords de la plage du pont de Gué-Gué de Libreville, à la présentation de l’œuvre artistique du camerounais Joseph Francis Sumegne.
Fruit d’une collaboration entre ce dernier et la société des brasseries, cette œuvre baptisée «L’enfant Au Cerceau», a été conçue exclusivement à base de matériaux recyclés dont de nombreuses cannettes de boissons, usées et ramassés sur 13 km de plage le 20 juillet dernier lors de l’opération sus citée. Ce jour là, plus de 1200 volontaires avaient en effet collecté 440 000 litres de déchets et posé 100 poubelles de proximité tout le long du littoral.
Œuvre atypique comme toute réalisation de Francis Sumegne, «L’enfant Au Cerceau» se veut une invite à la réflexion sur la pollution et le recyclage. En phase avec les nouvelles donnes environnementales, la Sobraga qui a fait venir le Camerounais pour la réalisation de son œuvre, à Libreville durant un mois, milite depuis un certain nombre d’années déjà pour limiter son impact environnemental et pour recycler un maximum de déchets. D’où la naissance de cette collaboration avec l’artiste plasticien, maître du recyclage.
Dans son discours de circonstance, Joël Gallato, le directeur marketing et logistique de la Sobraga, n’a pas manqué de féliciter et d’encourager tous les partenaires du projet. Mettant à profit l’instant, il a, à nouveau, interpelé l’assistance sur la nécessité, pour tous, de préserver l’environnement et tout ce qui y est attaché. «Cette ingénieuse structure doit désormais, tous, nous appeler à la réflexion sur le thème majeur de la pollution, et surtout du recyclage», a-t-il déclaré.
En phase, le directeur général adjoint de l’environnement à la Mairie de Libreville, Evrard Etoughé, a lui aussi invité ces concitoyens à s’arrimer à la nouvelle donne environnementale qui suggère de vivre, aujourd’hui plus qu’hier, dans un environnement décent, en plus de le respecter et de le défendre. «A travers ce chef d’œuvre artistique, il est temps désormais pour les uns et les autres de prendre conscience de la nécessité de garder notre ville et notre environnement propre de façon constante», a-t-il confié.
Artiste confirmé aux œuvres multiples et au talent reconnu par ces pairs, à l’exemple de la statut de la nouvelle liberté de Douala au Cameroun (d’une hauteur de 13 m de haut), Francis Soumegne a également réalisé d’autres œuvres d’art de premier rang, notamment au Japon, en Allemagne, en Amsterdam et en France en juillet dernier. «Quand les plages sont sales, cela appelle une action à l’exemple de celle conduite par la Sobraga et ses partenaires. C’est pourquoi il est important pour tous de réaliser que l’environnement dans lequel nous vivons est la première des choses à protéger véritablement après nos vies, car elle contribue à cette vie», a confié l’artiste.
«L’enfant Au Cerceau» voudrait incarner des valeurs fortes et certaines notions telles que l’espoir, en plus de l’ambition d’un cadre de vie plus sain, harmonieux et surtout plus durable.