La fin des opérations qui a eu lieu dimanche a vu les centres de Libreville pris d’assaut par des citoyens décidés à se faire enrôler malgré les longues heures d’attente qui leur ont été imposées.
Pour tous, C’était dimanche ou jamais, en tout cas pas avant 2015, qu’il fallait se faire enrôler. Il a fallu se lever tôt et faire preuve de patience en sachant qu’à partir de lundi, plus rien ne sera possible, un nouveau rallongement des délais étant inenvisageable.
A l’école publique de Louis comme à la Mairie du 1er arrondissement, le temps semblait soudain court. Les Gabonais présents dans ces centres étaient assis à même le sol pour certains ou debout adossés contre les murs murs pour d’autres. Les discussions s’épuisaient au fil des heures et la fatigue se faisait ressentir sans pourtant l’emporter sur la volonté de chacun d’entrer enfin dans les salles où les attendaient des agents enrôleurs au bord de l’épuisement et quelque peu heureux qu’après plus d’un mois de travail quotidien, 7 jours sur 7, le repos venait enfin.
« Il fallait venir à 6h au plus tard pour espérer avoir un numéro. A l’heure là on n’end donne plus», lance un agent de police à une jeune dame arrivée dans un centre à 8h35. «Attendez quand même », ajoute-t-il, histoire de la réconforter. Inutile tout de même de faire attendre ainsi des centaines de personnes arrivées au-delà de 7h du matin. Il faudra se lever tôt lors des prochaines opérations d’enrôlement, peut-être en 2015. Pour les locales prochaines, il ne sera pas possible de voter tout comme il sera alors difficile dès lors d’obtenir des pièces d’identité établies sur la base de données biométriques, et c’est bien cela qui fait le plus peur à ceux qui ont fait cet effort presque surhumain de partir de leurs domiciles à 3h ou 4h du matin, au risque de se faire agresser pour attendre ensuite pendant 8 voir 10 heures de temps.