La 25ème session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) portant sur l’examen du budget des institutions a constitué s’est tenue lundi à Libreville.
La réunion de Libreville était essentiellement consacrée à l’examen du budget des institutions, organes, institutions spécialisées et celui des agences d’exécution qui concourent à la réalisation des objectifs de la communauté.
Parlant du budget de la communauté, le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable, Luc Oyoubi a insisté sur la nécessité de mettre en place ‘’un budget par objectifs de programmes’’, estimant que c’est pour ‘’parvenir à l’efficacité de la dépense publique communautaire, par une meilleure allocation des ressources à des investissements et à des projets intégrateurs’’.
‘’Notre vision commune consiste effectivement à rendre plus visible l’intégration, pour le développement de nos populations’’, a expliqué le ministre citant la décision des chefs d’Etat de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ‘’de supprimer les visas pour tous les ressortissants de la zone à compter du 1er janvier 2013’’, ainsi que ‘’la mise en œuvre d’une politique pharmaceutique commune’’.
Relevant le contexte dans lequel se tenait ce conseil des ministres, le président de la commission de la CEMAC, Pierre Moussa a, quant à lui, souligné son caractère singulier. ‘’La présente réunion intervient après la conférence des chefs d’Etat tenue en juin dernier dans un contexte de crise qui a mis en péril la paix et la sécurité dans le pays de siège de notre communauté’’. Rappelant, par ailleurs, le contexte marqué par une rétention sans précédent des ressources de la CEMAC par ses États membres.
‘’Il s’en suit une raréfaction préoccupante des moyens destinés aux institutions communautaires et, naturellement, la difficulté de plus en plus aiguë de répondre efficacement à leurs missions’’, a indiqué M. Moussa.
Notons que la crise sécuritaire survenue en République centrafricaine depuis décembre 2012 a considérablement déstabilisé la Commission et les institutions spécialisées installées à Bangui et, par conséquent, profondément perturbé le fonctionnement de l’organisation, qui s’est notamment dépeuplée de son personnel.
M. Moussa a invité les autres Etats membres à ‘’renforcer leur appui à la Centrafrique pour un prompt retour de la paix et de la stabilité, à travers une aide accrue et multiforme dans le cadre de la solidarité séculaire, qui constitue le fondement de la Communauté’’.