Une rencontre dirigée mercredi 23 octobre dernier par le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima en présence des hauts responsables de divers secteurs de l’administration de l’Etat gabonais a établi un diagnostic éclaté en trois points, permettant d’entrevoir l’état d’avancement et de suivi de dossiers et projets financés par les partenaires extérieurs.
Ainsi, sur le premier point concernant la mise en œuvre des résolutions de la réunion précédente, le premier ministre observera que de nombreux projets financés par les partenaires extérieurs n’ont pas de référents au niveau des ministères. De sorte que 50% de l’aide extérieure n’est donc pas mobilisé, alors même qu’elle concerne des secteurs importants comme la santé, l’éducation, etc.
Sur le second point concernant le niveau de participation de représentants des administrations aux activités du comité conjoint constitué de mandataires du gouvernement et de ceux des partenaires technique et financier, il parviendra au Premier ministre que les présidents des comités de suivi de dossiers sont régulièrement abonnés absents aux séances de travail, ce qui retarde et hypothèque les décaissements des fonds par les partenaires.
« Maintenant que j’ai fini avec les situations administratives des fonctionnaires, il est temps que des vérifications soient faites. Désormais, chacun doit mettre sur table ses réelles contributions », se résoudra Raymond Ndong Sima qui fixera au 15 novembre prochain le dernier délai de dépôt dans ses bureaux de la liste de tous les points focaux désignés par l’administration et le rapport sur l’état d’avancement des travaux dans les comités de suivi.
Il indiquera même que dans un proche avenir, il se rendrait dans les administrations pour voir plus clair sur cette situation.
Entretemps, en tant que responsable de l’administration d’Etat dont il dispose selon la lettre constitutionnelle, le Premier ministre ne manquera pas de fustiger le fait qu’à cause de certains de ses cadres, l’administration gabonaise se montre incapable d’utiliser l’argent que les plus hautes autorités se sont échinées à négocier auprès des partenaires, et dont les populations gabonaises destinataires finaux de ces aides, ont grandement besoin.
« Un problème de cohérence et une question de crédibilité pour nous même et nous prenons le risque de ne plus être pris au sérieux », martèlera-t-il.
Puis sur le dernier point concernant, la possibilité d’intégrer ces financement extérieurs dans la loi de finance 2014, le premier ministre affirmera que cela n’est plus possible d’intégrer ces cas dans le projet de loi de finances qui a déjà été transmis au parlement.
Au demeurant, Raymond Ndong Sima de préconiser que les évaluations et contrôles reprennent dans les administrations afin que chaque agent réponde de ses actes et que « les bras cassés » soient remplacés.
A titre de rappel, les réunions du CCOSC se tiennent de manière semestrielle et sont présidées par le premier ministre. Y prennent part, les membres du gouvernement, les partenaires au développement, le corps diplomatique et les organisations de la société civile. La 5ème réunion du comité conjoint d’orientation stratégique et de concertation (CCOSC) sur l’aide extérieure a eu lieu le 3 avril 2013 à Libreville.