Alors qu’il était accusé de fuir la tenue d’un travail auquel il est astreint en raison de sa fonction et des nombreuses obligations qui sont les siennes à cause d’une supposée nouvelle histoire d’argent, Paul Biyoghe Mba vient de prouver qu’il n’est pas homme à craindre quoi que ce soit en convoquant dès ce mercredi 30 octobre, la Session extraordinaire du CES. Sacré « Duc » !
Le « Duc de Bikélé », ainsi qu’aiment à le nommer certains médias nationaux, n’est pas homme à craindre quoi que ce soit, ni même à reculer devant aucune menace, qu’il fasse bien ou mal. Pourtant, des reproches, le président du Conseil économique et social, tout puissant ancien « premier » Premier ministre du Président Ali Bongo, en a essuyé. Et même des plus corrosives à son encontre, indique-t-on. Mais le grand stratège politique du 3ème arrondissement de la commune de Ntoum est toujours resté de marbre, inoxydable, avec l’attitude des hommes à qui rien ne peut arriver car parfaitement positionné dans la société et parmi les hommes « importants » du pays.
Dans un communiqué daté du lundi 28 octobre 2013 et rendu public le jour d’après, le président du Conseil économique et social (CES), Paul Biyoghe Mba, a invité l’ensemble des 78 conseillers à retirer, auprès de du service de la documentation de l’institution qu’il dirige, les dossiers relatifs à la séance de travail qu’il engage dès ce mercredi à son siège.
Paul Biyoghe Mba vient ainsi rabattre le caquet de tous ses détracteurs, « jaloux » de son succès, et faire comme un bras d’honneur à ses nombreux accusateurs. En effet, il y a quelques jours, l’homme dont les fourberies politiques (entre autres) sont sans cesse relatées par la presse depuis quelques années déjà, a été accusé de tenter un « bricolage anticonstitutionnel » au sein de son institution en raison d’une supposée fuite en avant. Ceci dans l’unique but de ne pas être appelé à répondre sur une présumée nouvelle histoire de fonds ayant pris une direction inconnue jusqu’alors. A travers son communiqué, le président du CES démontre ainsi qu’il est au dessus de tous soupçons. De deux choses l’unes : soit Biyoghe Mba fait des fonds de l’institution dont il a la charge ce que bon lui semble et ne craint pas de représailles, soit de l’absence d’argent dans les caisses du CES pour payer les perdiems des conseiller après les travaux de la Session extraordinaire qui auront lieu du 30 au 31 octobre 2013, il n’en est rien. A moins que le stratège de Bikélé ait, une nouvelle fois, fait preuve d’ingéniosité, ainsi qu’il en a l’habitude. Cela reste à voir.
Qu’à cela ne tienne, le président du CES dont deux émissaires officiels (un agent comptable et un questeur) seraient « en mission » en Belgique pour « l’achat de véhicules d’occasion de marque Mercedes série 350 E » (Echos du Nord, N°203), compte bel et bien tenir la Session extraordinaire portant sur l’examen de la Loi de Finances rectificative de l’année 2013. Paul Biyoghe Mba, ainsi qu’on le prétendait, ne craint donc rien, et loin de lui l’idée de remplacer les 78 conseillers de son institution par une quelconque commission qui coûterait moins cher, pour faire le « sale » boulot et le laver de quelques soupçons que ce soit. A moins que…