Dans le but de voir clair dans la gestion des ressources financières mises à leur disposition pour l’exercice 2012, le directeur général de la CNSS, en compagnie de son Président du conseil d’administration (PCA) et de quelques membres de l’institution ont récemment procédé à l’examen d’un budget 2012 qui s’est révélé en hausse de plusieurs milliards de francs CFA.
Accusés de malversations diverses, notamment dans le domaine des retraites, des déclarations de dépense jugées excessives par de nombreux observateurs qui avaient vite fait d’alerter les médias sur le comportement supposé peu orthodoxe du Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le Dr Désiré Lasségué, le conseil d’administration de l’institution s’est réuni le 29 octobre dernier. Objectif : évaluer la gestion du budget alloué à l’institution pour l’exercice de l’année 2012. Si dès l’entame de l’examen dudit budget, les membres du conseil, en présence du principal responsable de la CNSS, se sont rendu compte que la structure avait enregistré, au 31 décembre 2012 dernier, un excédent de 2.370.000.000 de francs CFA en termes de dépense, ils ont en revanche expliqué que les raisons de ce dépassement de résultat ne relèvent d’aucun mystère. Pour Janvier Essono Assoumou (PCA), « ce résultat est obéré par le financement de près de 8 milliards des travaux de construction des établissements CNSS. »
En effet, il est apparu pour les membres du conseil que les nombreux chantiers lancés par la CNSS, en vue de l’amélioration de son travail ont coûté plus d’argent que prévu. Ceci, en raison de la construction de structures dites modernes telles que la « Démo » de Bikélé, la « Dhola » de Franceville et la « Denny » de Mouila, en plus de la construction ou de la réfection des centres médicaux de santé, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Notamment à Koulamoutou et à Oyem. « Ce résultat aurait pu être de 10 milliards de francs. Sauf qu’à la date de clôture, nous avions des travaux en cours sur les délégations de Bikélé, Mouila et Franceville qui n’étaient pas encore achevés. Donc, les provisions qui ont été constituées à cet effet, viennent malheureusement en diminution du résultat net de 2,3 milliards de francs. Mais il faut savoir que depuis 2010, la tendance est plutôt positive. Nous sommes partis des exercices déficitaires en 2007, 2008 et 2009, pour passer à des résultats excédentaires depuis 2010 », s’est justifié Janvier Essono Assoumou.
Aussi, les membres du conseil d’administration ont démontré, lors de leurs travaux, que le résultat est à mettre au compte d’une légère hausse de l’offre d’emploi sur l’étendue du territoire national, aussi bien dans le secteur des emplois du régime général qui a enregistré une hausse de 12% des travailleurs, que pour les emplois dits de maisons (6%), par rapport à l’année 2011. Toute chose qui, selon les conseillers, aurait fait passer les prestations sociales de 248.000 durant l’année 2011 à 285.000 en 2012, soit une augmentation de 14%. De même, le résultat s’expliquerait par la hausse du nombre de pensions versées durant l’année 2012 (99.000 retraités) par rapport à celui de l’année d’avant, évalué à 95.000. Un petit plus (+4%) qui aurait eu son effet.
Par ailleurs, dans le but de mieux répondre aux attentes de l’Etat et notamment à celles des professionnels bénéficiaires, le PCA a indiqué, au terme des travaux, qu’il serait bienvenu de prendre des dispositions. Pour ce faire, la CNSS mise désormais sur de nouvelles sources de revenus et sur une stratégie consistant à retenir 1% sur les recettes annuelles.
