La Société internationale de vente et de promotion pharmaceutique (Sivephar), en partenariat avec le Groupe PLG (Pierre Le Goff) et le gouvernement gabonais, a organisé, le 7 novembre à Libreville, un symposium de formation sur l’hygiène hospitalière et la prévention des nosocomiales. Il était question d’attirer l’attention des médicaux et des paramédicaux sur ces notions.
Même si les notions de nosocomiales et d’hygiène hospitalière sont bien connues du monde médical, il n’en demeure pas moins qu’elles sont peu mises en exergue. Le personnel médical, paramédical, de même que les patients et autres visiteurs des hôpitaux font souvent fi des règles, même basiques d’hygiène. N’a-t-on pas souvent vu des charriots de soins contenant des résidus ayant servi, trainer dans les couloirs d’un centre hospitalier ? N’a-t- on pas déjà vu un soignant essuyer ses mains sur un mur, ou des gangs de soins trainer sur une table après usage? Bref, de nombreux exemples de ce type pourraient illustrer ce phénomène qui semble pourtant banal.
Or, l’hôpital qui est le lieu où l’on soigne des pathologies de toutes sortes et de toutes envergures, peut également distribuer des maladies si les règles sanitaires ne sont pas respectées. Le terme de maladie nosocomiale désignant, en effet, n’importe quelle maladie attrapée lors d’un séjour dans un milieu de santé ou suspecte d’avoir été contractée dans une structure sanitaire.
C’est fort de cela que Sivephar, le Groupe PLG et sa marque Techline, accompagnés par l’Office pharmaceutique nationale (OPN), ont organisé cette journée «afin de sensibiliser un maximum de personnes, et ainsi de déclencher une réelle prise de conscience, pour mieux anticiper et lutter contre ce fléau national et international».
Pour Roland Dovero, directeur du département revendeurs et exports du groupe PLG, «le but était d’organiser une réunion et une conférence avec les principaux acteurs dans le domaine de la santé et de faire prendre conscience aux gens de l’importance de l’hygiène dans un environnement hospitalier afin de lutter contre les infections nosocomiales. Parce qu’aujourd’hui, ces infections nosocomiales sont un fléau important qui tue énormément de personnes chaque année. Il était donc important de faire prendre conscience de l’hygiène qui va permettre de diminuer et de faire régresser ce fléau».
Les causes de la maladie dues aux infections nosocomiales sont généralement infectieuses, secondaires et dues à une bactérie ou un virus contagieux propagé par un autre patient de l’hôpital. Mais la contamination peut aussi être due à une personne fréquentant l’hôpital (personnel soignant, visiteur) ou due à un problème lié à du matériel médical incorrectement aseptisé.
L’hygiéniste du groupe PLG, Lionnel Risser, qui a exposé sur «l’évolution des infections nosocomiales et quelques moyens de lutte : les biocides», a expliqué quant à lui que «l’infection nosocomiale est préoccupante dans de nombreux pays aujourd’hui et c’est un problème commun à tous les personnels de santé quelque soit le pays dans lequel ils exercent […] On a à faire là à des risques d’infection très élevé du fait qu’on confine beaucoup de patients, du fait qu’ils sont très affaiblis sur le plan physique et émotif : beaucoup de stress. Et donc on comprend que le moindre mauvais geste, la moindre désorganisation peut aggraver leur situation. Et devant la résistance de plus en plus du monde microbien, il faut sensibiliser ces personnels à des mesures drastiques et adaptées à ces situations».
Des personnels venus des structures hospitalières du pays, notamment d’Oyem, Franceville, Lambaréné, Moanda, Libreville, et d’autres pays tels que la France et le Cameroun, entre autres, ont pris part à ce symposium. «C’est une très bonne initiative et nous sommes à l’école gabonaise aujourd’hui. Demain, ça sera au Cameroun en partenariat avec le groupe PLG. Au regard de l’engouement qu’il y a eu aujourd’hui, cela veut dire qu’il y a de la demande. Il faut sensibiliser les gens. Et nous allons reporter cette expérience à Douala ou à Yaoundé et puis dans d’autres pays», a apprécié Joe Tchamdjou, un participant représentant le Cameroun.
Les exposés ont porté entre autres sur «les modalités de mise en place d’un plan d’hygiène environnementale à l’hôpital», «les infections nosocomiales en pédiatrie», «l’organisation de la gestion du risque infectieux : cas de l’hôpital universitaire d’Agondjè».
Le représentant de Sivephar, principal organisateur de cette conférence, Valentin Sonkouat, s’est réjouit de cette initiative qui ne demande qu’à être reprise. «J’ai été agréablement surpris de voir que dans l’auditoire, beaucoup de gens ont pris énormément de notes. C’est un point important et il est évident que nous comptons sur eux pour reporter la bonne parole et que ce genre de réunions doit être répétées pour cela prenne lieu dans les consciences de tout le monde et ait un impact», a dit le conférencier Lionnel Risser au terme de son exposé.
Des attestations de participations ont été remises aux personnes ayant assisté à cette formation qui a duré une journée.