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Communication présidentielle : la petite dague d’Ali Bongo

communicationVraisemblablement pas satisfait du relais médiatique de son action, Ali Bongo a récemment sorti une nouvelle artillerie en matière de communication : sa demi-sœur. Objectif : améliorer la visibilité et la perception de la politique de l’exécutif et sans aucun doute avoir les faveurs des populations à la veille des locales.

En vue de renforcer sa communication, le «Camarade-Président» Ali Bongo, aurait fait appel, le 14 octobre dernier, à sa demi-sœur Onaïda Bongo Ondimba. Selon La Lettre du Continent (n°669), la bien nommée serait en passe de mettre au point de nouvelles stratégies en vue de booster la communication, aussi bien au niveau de la Présidence qu’à la Primature. Objectif : susciter de la part des populations l’adhésion aux différentes actions du Chef de l’Etat et à celles posées par les membres du gouvernement.

La demi-sœur d’Ali Bongo, précédemment en exercice à l’ambassade du Gabon aux Etats-Unis, jouera ainsi le rôle de conseillère spéciale et coordonnatrice de la communication présidentielle. Née d’une mère marocaine, Onaïda Bongo Ondimba apportera une expertise qu’elle aurait acquise depuis 2011 à New York. Elle prendra de facto sous sa coupe l’ensemble du secteur de la presse et de la communication du Palais du bord de mer, indique-t-on. Un secteur qui comprend deux départements, tous deux logés à la présidence de la République : la presse du Chef de l’Etat et les relations publiques (sous la direction du journaliste Sébastien Ntoutoume), ainsi que le Comité de coordination de la communication (Cocom) dont le budget annuel de fonctionnement avoisinerait le million d’euros, selon la lettre d’informations confidentielles sus citée.

Ainsi, avec l’arrivée d’Onaïda Bongo dans l’équipe de communication d’Ali Bongo, Liban Souleiman, le chef de Cabinet du Président que l’on dit coiffer réellement le Cocom, perdrait quelques unes de ses prérogatives. Fondateur de la radio Urban FM, il n’en restera pas moins dans le premier cercle du Chef de l’Etat dont il est l’un des bras droits. L’arrivée de la sœur du Président risque également de ne pas être du goût du responsable de la communication de la Primature qui vient tout juste d’y arriver, puisque Onaïda Bongo, sur les directives du Président de la République, travaillera de concert avec le pool communication de Raymond Ndong Sima. Objectif : repartir de façon équitable la communication du gouvernement ?

La communication autour de l’action gouvernementale n’a vraiment pas porté de fruits jusqu’ici. Celle-ci est bousculée, indique à juste titre le média confidentiel, entre les sorties obligées ou conventionnelles d’Ida Reteno Assonouet, ministre de la justice et porte-parole du gouvernement ; les quelques «coups médiatiques» de Blaise Louembé, ministre de l’Economie numérique et de la Communication, à qui l’on a, par exemple, attribué le fâcheux reportage de France24 dans les entrailles de l’Université Omar Bongo ; la secrétaire générale de la Présidence, Laure Olga Gondjout, promotrice du journal en ligne Gabonews, que l’on dit également gérer les relations avec quelques titres internationaux, à l’instar de Jeune Afrique, et, Nina Alida Abouna, la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements et des exportations au Gabon (Apiex) qui gère les relations et les gros coups avec les revues économiques internationales, à l’instar de l’Oxford Business group et de bien d’autres titres édités pour le New York forum Africa. Avec Onaïda Bongo, l’exécutif devrait donc mieux communiquer et les représentants du PDG en tirer les avantages lors des élections locales du 14 décembre prochain.

Pour rappel, sa nomination à l’issue d’un Conseil des ministres en avril 2012, avait quelque peu surpris les observateurs. Âgée alors de 22 ans, elle avait été nommée Premier conseiller à l’ambassade du Gabon aux Etats-Unis, devenant alors le n°2 de la mission diplomatique gabonaise à Washington. A ce titre, c’est à elle que revenait le privilège d’assumer l’intérim de l’Ambassadeur Michaël Moussa Adamou (un autre ancien journaliste continuant d’agir dans les relations presse au bénéfice du Président), en cas d’absence momentanée de celui-ci. Au-delà de l’âge et certainement des références universitaires de l’intéressée -elle en a sans doute-, comment les autorités justifient-elles ces nominations, aussi bien dans ce lieux-phares de la diplomatie gabonaise alors même qu’on ne lui connaissait pas un vécu dans le domaine diplomatique ou tout au moins sur le plan professionnel, que dans le domaine si sensible de la communication présidentielle ? Bon vent à l’intéressée qui n’en demandait peut-être pas tant.
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