Un séminaire de formation sur le droit de l’environnement s’est ouvert, le mardi 12 novembre 2013, au ministère de la Justice. Etalée sur quatre jours, la formation vise à mettre les jeunes magistrats Gabonais au fait des procédures légales en termes de responsabilité civile et pénale quant aux violations vis-à-vis de l’environnement.
Jusqu’au vendredi 15 novembre prochain, plusieurs jeunes magistrats Gabonais suivront une formation axée sur le droit de l’environnement. Ce domaine juridictionnel étant encore très peu connu au Gabon, selon ses initiateurs, il paraissait nécessaire d’offrir une formation aux magistrats Gabonais intéressés par le droit de l’environnement. Organisé au siège ministère de la Justice à Libreville, la série de modules porte sur le thème «Responsabilité civile et pénale en matière d’environnement». Une initiative d’autant plus judicieuse que le pays s’est engagé, depuis ces dernières années, dans la protection de l’environnement.
Inscrit dans les programmes pédagogiques de l’Ecole nationale de la Magistrature, il y a peu, la question relative au droit de l’environnement fera l’objet d’une conférence au bénéfice des auditeurs de justice de toutes les filières d’enseignement, dans les prochains jours. C’est donc pour préparer les apprenants à la réflexion sur cette thématique que le ministère gabonais de la Justice, en partenariat avec l’ambassade de France au Gabon, a jugé important de faire intervenir des spécialistes formateurs venus de Rouen et de Marseille (France). Ceci dans le but de familiariser les élèves magistrats Gabonais à la question du droit de l’environnement.
Pour le directeur général de l’Ecole nationale de la Magistrature, Moukagni-Iwangou, représentant le ministre de la Justice Ida Reteno, la thématique abordée porte «la marque d’une orientation forte qui témoigne de l’engagement résolu des institutions à protéger la nature, cet héritage commun qu’il nous appartient de préserver, avec obligation de résultat, pour le bien de la nation et celui de l’humanité toute entière.» Pour ce faire, le Gabon sait compter sur la coopération française, a-t-il indiqué. En effet, celle-ci, illustrée par la présence du représentant de l’ambassade de France au Gabon, M. Raillac, a dit sa volonté d’accompagner le Gabon sur la voie d’une meilleure protection de la nature, tout en formant les hommes de loi astreints à cette tâche.
Le représentant de la coopération a par ailleurs annoncé la mise en œuvre d’un programme de départ d’une demi-douzaine de magistrats Gabonais pour la France en vue d’une formation, et l’arrivé sur le territoire national de deux spécialistes, dont un en médecine légale, pour instruire les agents de la Police judiciaire (PJ) dans le domaine.