Basketteuse professionnelle de haut niveau évoluant depuis le début des années 2000 à l’étranger, Géraldine Robert nourrit de vives ambitions pour donner une nouvelle image au basketball dans son pays d’origine. Partie du Gabon à 18 ans, la meilleure joueuse française de la LFB pour la saison 2012-2013, a récemment confié sa volonté de revenir au pays en vue d’aider la fédération nationale à mieux «exister».
Partie du Gabon pour la France à l’âge de 18 ans, afin d’y poursuivre ses études, Géraldine Robert, une jeune basketteuse Gabonaise évoluant depuis quelques saisons à Montpellier, a récemment donné son avis sur l’évolution du basketball au Gabon. Notamment sur l’existence véritable de ce sport en dehors des frontières nationales. En effet, à l’occasion d’un entretien accordé au site AfrikSports.com, l’ailière du club montpelliérain s’est voulue franche et directe quant à la dénonciation des nombreux manquements liés à l’évolution du basketball au Gabon. Si dans un premier temps elle a accusé la faible médiatisation du basket gabonais, aussi bien au niveau national qu’international, les difficultés rencontrées par ce sport résident également dans le travail accompli par les organisations chargées de gérer et de promouvoir le basket au Gabon, a-t-elle confié.
A cet effet, l’athlète gabonaise de 33 ans, MVP de l’English Basketball League en 2005, fait un constat alarmant au sujet de la sélection nationale de basketball qu’elle perçoit comme une «équipe nationale quasi inexistante». Ainsi, estime-t-elle, pour que les choses évoluent de ce côté, des efforts doivent être faits, aussi bien par le gouvernement et les organisations sportives, à l’instar de la Fédération gabonaise de basketball (Fegabab), que par les athlètes eux-mêmes. Dans cette optique, en sa qualité d’athlète de haut niveau, Géraldine Robert est prête à donner de sa personne.
« C’est à moi, en tant basketteuse de haut niveau, d’essayer de voir comment rehausser le niveau du basket au Gabon avec l’aide de ma fédération», estime-t-elle. Pour le vainqueur de la Coupe de France féminine de basketball 2013, la tâche s’annonce déjà difficile. Surtout, dit-elle, dans un pays où «il n’y a pas assez de terrain de basket». Pour ce faire, «il faut vraiment médiatiser ce sport. Rien qu’en passant quelques matches de basket à la télévision, ça peut donner l’envie à un enfant de vouloir apprendre ce sport. Il y a énormément de choses à faire. C’est vrai que quand on est à Libreville, ce n’est pas le basket qu’on voit en premier. C’est presque comme dans tous les autres pays, c’est le football. Le basket est quasi inexistant au Gabon et c’est à nous basketteurs et basketteuses professionnels d’origine gabonaise de faire quelque chose», a-t-elle lancé.
Mais la basketteuse gabonaise élue meilleure joueuse française de la LFB pour la saison 2012-2013, en avril 2013, a également évoqué l’existence d’une association dont elle est la fondatrice. L’Associationgrobert, créée en 2009 pour aider les enfants Gabonais, a deux objectifs principaux. Le premier, sportif, consiste à organiser des camps de basketball tous les étés pour les enfants de 8 à 16 ans, sans distinction de sexe. A travers ces camps, l’athlète gabonaise souhaite perfectionner le jeu des plus jeunes et initier les moins talentueux à son sport favori. «C’est quelque chose qui me tient à cœur, parce que je pense que c’est à moi de rendre l’ascenseur à mon pays, parce que je suis sportive de haut niveau et pour moi je pense que c’est un devoir d’essayer d’aller motiver les jeunes de mon pays», s’est-elle exprimée avant de se projeter pour une éventuelle fin de carrière dans les deux ou trois années à venir.