La reprise des cours n’a finalement pas eu lieu ce mercredi dans les établissements du primaire et du secondaire à Libreville et Port-Gentil au lendemain d’une concertation entre le Premier ministre et les responsables syndicaux du secteur éducation.
Le chef de l’administration n’a pas pu convaincre les enseignants à regagner les salles de classes ce mercredi. L’Union syndicale des enseignants du Gabon (USEG) d’Emmanuel Mvé Mba s’étant prononcée pour une reprise des cours jeudi, tandis que la CONASYSED dit se remettre à l’assemblée générale pour faire adopter une position consensuelle.
Au cours de cette rencontre présidée par le Premier ministre à la demande du président de la République, et ayant réuni, autour de lui, les représentants des syndicats de l’éducation nationale, les responsables des associations de parents d’élèves et les membres du gouvernement concernés par la crise qui sévit dans le secteur, il s’agissait d’essayer de trouver ensemble les voies et moyens d’en sortir.
Les questions à l’origine du ‘’conflit’’ opposant le gouvernement aux syndicats portaient notamment sur le paiement et la mensualisation de la prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE), le paiement des arriérés de salaires (rappels) dus aux enseignants, l’attribution de postes budgétaires aux enseignants du pré-primaire, le paiement des primes de vacations aux examens et concours, la construction de nouvelles salles de classe, la situation des salaires non versés à des dirigeants syndicaux pour motif de grève.
Au sujet du paiement des vacations des enseignants et de la PIFE, le Premier ministre a décidé de mettre en place, dès cette semaine, de concert avec les centrales syndicales et les ministères concernés par cette question, une équipe chargée de mettre en lumière les dysfonctionnements qui ont contribué, au niveau des administrations notamment, à rendre complexe et exagérément onéreuse, la liquidation de ces dossiers, au prix de manipulations et d’agissements douteux.
Sur la situation des enseignants du pré-primaire, le chef du gouvernement a annoncé la création d’une commission chargée de vérifier, au cas par cas, la régularité des documents présentés par les intéressés à la Fonction publique, en vue de leur intégration.
En définitive, Raymond Ndong Sima, se montrant toujours ouvert au dialogue constructif, s’est employé à rassurer ses interlocuteurs, qui ont cependant cru devoir donner à penser qu’ils refusaient désormais de croire à des promesses trop souvent rapidement oubliées. Il faudrait donc attendre les prochains jours pour savoir de quoi sera fait ce premier trimestre de l’année scolaire 2013-2014.