Syndicats et gouvernement en discussion mardi à la primature
Séraphin Moundounga, très fortement critiqué ces derniers jours à cause de sa gestion du conflit qui oppose son ministère aux partenaires sociaux, a entrepris de rencontrer les élèves et leurs parents ainsi que les enseignants, pour répondre à quelques questions et rassurer les uns et les autres alors même que la Conasysed refuse de reprendre les cours, malgré les injonctions du gouvernement.
Le ministre de l’éducation nationale était au Lycée Léon Mba mercredi où il s’est exercé à des échanges avec les élèves, les parents d’élèves et les enseignants. Une initiative louable qui a attiré beaucoup de monde, chacun avec des questions et des inquiétudes.
Séraphin Moundounga qui a du se séparer de son directeur de Cabinet, Samuel Mbadinga, et de son secrétaire général adjoint, Ella Essono, a tenté d’apaiser l’assistance et d’inviter à al prise de conscience sans réellement y parvenir, essuyant même quelques cris de mécontentement.
« Nous ne comprenons pas cet entêtement du ministère de l’éducation nationale qui ne semble ne rien faire pour arranger les choses », nous a lancé Emilie, une parente d’élèves. Pour elle, comme pour d’autres, si le gouvernement avait pris au sérieux les revendications et les menaces des enseignants, la situation n’aurait pas pris cette tournure.
Les élèves sont tout aussi en colère. Aucune explication donnée ce mercredi soir par Séraphin Moundounga n’a eu le mérite de les convaincre. « Nous ne comprenons toujours pas ce que vous dîtes ou ce que vous faîtes pour que l’on retrouve nos classes », a lancé un élève exaspéré.
La Conasysed ayant annoncé que ses adhérents ne reprendraient pas les cours selon le calendrier annoncé mardi soir à la télévision publique par le conseiller Jean-Marc Minsoh, la confusion a demeuré à l’issue de la rencontre entre le ministre de l’éducation nationale et les partenaires sociaux. La situation semble avoir échappé au gouvernement qui doit désormais faire avec les syndicats et les élèves.