Une semaine pour apprendre, s’informer et se divertir autour de certaines grandes figures de l’humanité mais également sur des périodes marquantes de l’histoire de l’homme. Tel est l’objectif de la 8e édition des Escales documentaires de Libreville, axées sur la thématique du «portrait» dans toute sa nature. Ce festival du film documentaire s’ouvre aux cinéphiles du 25 novembre au 1er décembre prochain.
Dans son élan vers la pérennisation et la reconnaissance, «les Escales documentaires de Libreville» s’ouvrent au public, pour la 8e fois, du 25 novembre au 1er décembre à Libreville. Au menu : plusieurs innovations et près d’une vingtaine de films venant de l’Afrique et du reste du monde.
escales documentairesAxé sur la thématique du portrait dans toutes ses dimensions, notamment politique, sociale, historique, musicale et artistique pour ne citer que celles-là, la 8e édition des Escales documentaires de Libreville, mettra en exergue deux œuvres gabonaises : «l’Épopée de la musique gabonaise», acte 2 et 3, de Joël Moudounga et «Sans famille» de Pauline Mvélé.
Au-delà des frontières gabonaises, les cinéphiles pourront également se délecter des documentaires venus, entre autres, de la RDC avec «Ngitukulu» de Peppy Dumba ; «Atalaku» de Dieudo Hamadi ; «La naissance d’une passion» de Michée Matuvanga ; du Sénégal avec «Président Dia» de William Mbaye ; de la France avec «Les fils du vent», de Bruno Le Jean ; «Être là» de Régis Sauder ; du Cameroun avec «Une feuille dans le vent» de Jean Marie Téno ; «Calypso Rose» de Pascale Obolo ; d’Allemagne avec «Drama consult» de Dorothée Wenner ; de la Belgique avec «L’affaire Chébéya, un crime d’État», de Thierry Michel et bien d’autres.
Selon Imunga Ivanga, le directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis), la sélection de la 8e édition des Escales documentaires de Libreville «rend compte du portrait en autant de styles que celui-ci a connu d’évolutions en tant qu’œuvre d’art. Ainsi en est-il de Calypso Rose, The Lioness of the Jungle de Pascale Obolo, portrait intimiste et poétique sur la grande diva du Calypso ; Président Dia de William Mbaye et Une feuille dans le vent de Jean Marie Téno, quant à eux, deux films politiques».
«La dimension sociale du portrait n’est pas en reste avec Atalaku de Dieudo Hamadi qui raconte la transformation d’un pasteur sans le sou, métamorphosé en crieur pour faire avec un député dont il doit assurer la publicité dans la rue. Sans famille de Pauline Mvélé qui peint le portrait d’anciens détenus de la prison de Libreville avec en point de mire l’épineuse question de la réinsertion», a poursuivi Imunga Ivanga avant de préciser que : «le portrait s’intéressera aussi ici à l’objet musical à travers Tango négro les racines africaines du Tango de Dom Pédro qui dévoile les empreintes africaines de cette musique».
Les innovations
Dans l’objectif de s’étendre à tout Libreville et permettre au plus grand nombre de prendre part à cette manifestation culturelle, un second site de diffusion vient d’être ajouté à l’Institut français du Gabon (IFG) qui abritait tout seul le festival jusqu’ici. Il s’agit du cinéma le Komo. «Cette huitième édition […] se déroulera toute la semaine à l’Institut français mais aussi au cinéma de Komo. Avec en plus cette année, un volet qui a été amorcé déjà l’année dernière avec les escales vivantes que je n’avais jamais vues en acte. Le travail qui a été fait par l’IGIS sur la musique gabonaise met en exergue le volet musical du portait avec les films documentaires qui proposent des biographies musicales», a précisé le chargé des affaires culturelles de l’IFG et Eric Girard-Michelet.
Une vue de la presse à la conférence organisée par l’Igis et IFG. ©gabonreview.com
Une vue de la presse à la conférence organisée par l’Igis et IFG. ©gabonreview.com
«On essaye depuis quelques années d’avoir à côte de l’objet purement cinématographique d’autres arts qui nous accompagnent, vu que le cinéma lui-même représente d’autres arts à travers l’image et les sujets qui sont développés. Ainsi, nous aurons à l’ouverture des Escales, la danse avec une pièce du prochain spectacle de Peter Nkoghé, notre danseur contemporain et à la clôture du festival, nous aurons Kacky Disco qui fera un concert qui coïncide avec la sortie de son 7e album. C’est important pour nous de pouvoir, dans le cadre des Escales documentaires, d’être accompagnés ou de permettre de révéler également d’autres acteurs culturels du monde gabonais», a indiqué le directeur général de l’Igis, Imunga Ivanga.
«Nous allons organiser et ce sera une première, parce que ce sera de manière systématique, le lendemain de chaque projection pour lesquelles les réalisateurs seront physiquement présents à Libreville, des rencontres à l’IGIS de manière à prolonger les discussions de la veille. Ces rencontres sont ouvertes aux personnes dans le public qui souhaiteraient en savoir davantage sur les films qu’ils auraient vus la veille parce que les 10 minutes d’échange que nous organisons à l’issue de chacune des projections lorsque les réalisateurs sont là, sont peut-être assez courtes», a-t-il conclu.