Le premier ministre Raymond Ndong Sima, les ministres concernés dans la gestion du bois au Gabon et les experts ont discuté, vendredi à Libreville, des solutions permettant de mieux vendre le bois transformé au Gabon à l’échelle internationale.
Gabriel Tchango, ministre en charge des Eaux et Forêts a indiqué à l’assistance que son département a mis en place une commission dont les conclusions présentent les niveaux de transformation du bois dans la chaîne industrielle.
Ces conclusions évoquent la transformation du bois en poutres, bastaing, planches, lattes, chevrons, feuilles de placage ou de déroulage pour ce qui est de la première transformation. La deuxième concerne des moulures, des parquets, des panneaux, des contre-plaqués, des palettes, des traverses de chemins de fer, tandis que la troisième transformation concerne les frises, les lamellés collés, le bois d’ingénierie, les parquets de luxe, portes et fenêtres.
La commission a également relevé certaines contraintes responsables de la sous-exploitation du bois gabonais en soulignant la faible diversification des produits, du savoir-faire technique et financier, d’une main d’œuvre peu qualifiée et inexpérimentées en matière de connaissance du bois.
La technicité, la planification approximative, le manque de gestion et de commercialisation dans les métiers de bois constituent également un sérieux handicap dans ce domaine.
Autres écueils soulignent, la valorisation des déchets, la méconnaissance des différents marchés existants et des normes de fabrication des produits suivant la demande, la méconnaissance de l’importance du séchage dans les procédés de transformation, la méconnaissance des caractéristiques mécaniques des essences selon l’utilisation finale du produit fabriqué. Pour ce qui concerne la qualité de ces produits, la commission a reconnu un faible rendement lié à l’obsolescence des outils de production.
Il s’agit, entre autres, du chef d’équipe scierie, de classeur de bois, commis forestier, conducteur de séchoir, ingénieur du bois, mécanicien affuteur, opérateur de scierie, pilote de scie.
Sur ce point, le chef du gouvernement a demandé aux uns et aux autres de privilégier la transformation sur les lieux de la matière première et de rapprocher les unités de transformation à la matière première afin de minimiser les coûts de production. Le chef du gouvernement a aussi évoqué la nécessité de former suivant les besoins du marché, les personnels de la filière bois.
La question relative aux multiples partenariats que l’Etat gabonais doit nouer avec les exploitants a également été évoquée lors de cette rencontre. Pour le ministre en charge de l’Industrie, Régis Immongault, il est impératif de penser à un partenariat entre les exploitants et le gouvernement, de sorte que le gouvernement s’entende avec les utilisateurs pour connaître leurs besoins en personnels et être sûr qu’en le formant, ils seront immédiatement embauchés par ces unités.
Le ministre en charge des Petites en Moyennes Industries, Fidèle Mengué M’Engouang a pour sa part, informé le premier ministre de ce que, la commission mise en place dans le cadre de la recherche de solution alternative à la non signature à échéance de la l’accord de partenariat avec l’Union européenne avant la date butoir du 1er janvier 2014 avait planché sur plusieurs solutions porteuses, notamment sur la recherche d’autres marchés que ceux de l’U.E.
Il a par conséquent, laissé entendre qu’au cas où cette solution de rechange ne tiendrait pas, il sera alors au gouvernement de subventionner la filière bois à cause des 3.5% des droits de douane qu’elle devra subir. Il a par la même occasion, souhaité qu’une subvention soit octroyée aux opérateurs de cette filière en vue d’atteindre la qualité exigée par le marché international.
Le ministre Fidèle Mengué M’Engouang a par ailleurs informé le chef du gouvernement de ce que le Gabon était l’invité d’honneur à la foire de Lomé au Togo, le 29 novembre 2013 en prime, les produits du bois.