Un groupe de 30 Béninois qui tentait d’entrer illégalement au Gabon, en août 2013, en passant par les frontières camerounaises, avait été appréhendé par les forces de l’ordre de ce pays qui a récemment entrepris de les rapatrier, après l’intervention des autorités béninoises.
Trente personnes qui avaient pour objectif de construire leur nouvelle vie en terre gabonaise, n’ont pas pu asseoir leur dessein au regard de la tournure de leur aventure. Ce sont des pères et mères, des fils et des filles qui avaient décidé de tout quitter dans leur pays pour se rendre au Gabon. Bravant tous les risques et dangers, ils se sont lancés dans une aventure clandestine qui n’a finalement pas payé.
En effet, depuis le mois d’août 2013, ces personnes sont détenues en terre camerounaise où des tractations sont en cours en vue de leur rapatriement, le mardi 26 novembre 2013. Convoyés par cabotage en petit nombre au Cameroun, ces aventuriers lorgnaient vers le Gabon avant de tomber dans les mailles de la Police camerounaise.
D’abord détenus dans une garnison militaire du Cameroun et actuellement en séjour dans une église, «ces Béninois en situation de détresse depuis leur arrestation en août dernier» devront regagner leur pays avec une personne en plus : une fillette de trois mois environ, née lors de cette odyssée. Un rapatriement qui est la résultante d’une bonne collaboration et coopération entre les autorités de Yaoundé et celles de Cotonou.
Au regard de ce qui précède, on comprend la réticence de certains Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à mettre en pratique dès le 1er janvier 2014 le principe de la libre circulation des biens et des personnes dans cette sous région.
L’émigration clandestine et l’insécurité restant deux maux qui font craindre à certains peuples, notamment ceux du Gabon et de la Guinée Equatoriale, d’être envahis dans tous les domaines. Ce qui explique que, de tractations en tractations et après le retrait récent de la Guinée Equatoriale de ce processus, l’avenir de la libre circulation en zone Cemac restera logntemps encore en pointillés. On note, en effet, que lors de la réunion Ad hoc, à Libreville, relative à l’effectivité prochaine de la libre circulation intégrale des personnes dans la Cemac, les ministres en charge de l’Emi-Immigration de la communauté ont émis des réserves. Car, de nombreux points du cahier de charges n’ont pas encore été remplis par les Etats membres. Toute chose qui restait des préalables à l’effectivité de ce processus.