Les cours n’ont finalement pas repris comme l’avait annoncé Raymond Ndong Sima par voie de presse à l’issue de ses concertations avec les partenaires sociaux dont les enseignants affiliés à la CONASYSED qui ont décidé de ne pas reprendre le chemin des classes au cours de leur assemblée générale de ce lundi matin.

Les établissements du Gabon sont restés clos pour certains et sans professeurs pour d’autres malgré l’engouement des élèves qui espéraient que l’appel de Raymond Ndong Sima ait été entendu par les enseignants. Réunis en assemblée générale au Rond-Point de la Démocratie à Libreville pour définir la conduite à tenir dans la crise qui touche le secteur éducatif à ce jour, les enseignants membres de la Conasysed engagés dans un bras de fer avec le gouvernement gabonais ont choisi de camper sur leur décision. « Nous ne repartirons pas en classe tant que le gouvernement n’a pas pris compte de nos revendications dans leur totalité » aindiqué Simon Ndong Edzo, porte-parole de la centrale syndicale.

En arrêt pour des raisons de situations administratives, de rappel, de primes de vacations et de conditions de travail, les enseignants estiment que leurs objectifs sont loin d’être atteints. Ils militent également contre l’application des réformes entreprises par l’actuel ministre de l’éducation nationale et attendent que les 400 salles de classes promises par le Président de la République soient livrées.

Un nouvel échec qui montre que la crise est bien là et que la solution serait dans un remaniement ministériel, selon la Conasysed. Elle vient en effet de passer à un niveau supérieur de sa grève en réclamant la démission de Séraphin Moundounga.