spot_imgspot_img

Offshore gabonais : Vitol lâche HNR en plein gué

vitol-offshoreAprès une négociation de plusieurs semaines avec l’américain Harvest Natural Resources (HNR), il est désormais évident que Vitol, la société de négoce pétrolier, ne s’investira plus dans l’offshore gabonais. Le trader suisse a récemment laissé tomber sa volonté d’acquérir les parts de l’américain sur le bloc Dussafu Marin.

Alors qu’il visait une entrée dans l’offshore gabonais huit mois après la signature d’un contrat à long terme avec Gabon Oil Company pour l’exportation du pétrole du pays à l’étranger, le trader suisse Vitol montrait dans le même temps une forte volonté de voir s’agrandir son importance dans le secteur. C’est à cet effet que la compagnie pétrolière américaine Harvest Natural Resources (HNR) annonçait, le 30 septembre 2013 qu’elle était en discussion «exclusive» avec la société de négoce basée en Suisse. Objectif : lui vendre sa participation de 66,67% sur le permis Dussafu Marin, au Gabon. Le montant de la transaction était évalué à 137 millions de dollars.

Un montant conséquent qui était donc censé servir à booster l’activité de la société américaine confrontée à quelques difficultés de liquidités. En effet, en allant sur la table des négociations, HNR avait reconnu son incapacité à poursuivre ses activités plus longtemps en raison de problèmes de trésorerie. Mais le groupe avait affirmé au mois de septembre qu’il était en discussion avec l’argentin Pluspetrol qui se proposait de le racheter. Ce d’autant plus qu’en 2012, la société basée au Texas a réalisé une perte nette de 12,2 millions de dollars.

Ainsi, à travers sa négociation avec Vitol, la société américaine HNR cherchait à augmenter ses liquidités. Mais pour le suisse, l’objectif était ailleurs, sinon comment comprendre son retrait des discussions à ce jour. En effet, selon l’agence de presse Reuters, les responsables de HNR ont récemment déclaré que les deux groupes avaient mis fin à leurs discussions. Une déclaration qui n’a, semble-t-il, pas été suivie de conséquentes explications de la part des deux parties.

«Malgré tous nos efforts, nous ne sommes pas parvenus à trouver un accord sur les termes d’une transaction avec Vitol qui répondrait à nos exigences», a tout de même déclaré James Edmiston, le directeur général de HNR dans un communiqué rendu public le 12 novembre dernier. Confiant, il a affirmé qu’il s’attendait à trouver d’autres investisseurs dans les jours qui viennent, d’autant plus que le Gabon détient un important potentiel pétrolier. En effet, le pays produit environ 240 000 barils de pétrole par jour qui représentent 80 % de ses recettes d’exportation. L’État a récemment attribué treize blocs offshores à onze entreprises après un appel d’offres fructueux.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES