Les violences communautaires continuent à faire des victimes au Nigeria. Dans la nuit de lundi à mardi, 37 personnes ont été tuées dans le centre du pays. «Vers 2 heures du matin des inconnus armés ont attaqué» quatre villages de l’Etat du Plateau, a déclaré mardi un porte-parole militaire, Salisu Mustapha. Il a précisé que 13 personnes avaient été tuées dans le village de Katu Kapang, huit à Daron, neuf à Tul et sept à Rawuru.
Tensions récurrentes entre deux ethnies
L’Etat du Plateau est situé sur la ligne de partage entre le sud du Nigeria à dominante chrétienne et le nord à majorité musulmane mais on ignorait qui étaient les auteurs de cette dernière attaque survenue dans la région du Barkin Ladi, point de tension du conflit inter-communautaires.
Les éleveurs de bétail de l’ethnie fulani-hausa, principalement musulmans, sont accusés d’être responsables de dizaines d’attaques lancées contre des cultivateurs du groupe des Bérom, en majorité chrétiens. Les chefs fulani affirment que les hommes politiques Bérom ont systématiquement réduit les droits d’accès des éleveurs aux terres pour y faire paître leurs bêtes.
Les insurgés islamistes du groupe Boko Haram qui mènent une guerre brutale depuis quatre ans dans le nord du Nigeria ont aussi lancé des attaques dans l’Etat du Plateau mais rien n’indiquait leur implication dans le dernier incident en date. Selon le porte-parole de l’armée, les attaquants ont fui à l’arrivée des militaires et la situation est maintenant «sous contrôle».