A la faveur d’une conférence de presse aux allures de meeting politique, Bonaventure Nzigou Manfoumbi a officiellement lancé, le 23 novembre 2013 à Libreville, sa formation politique. Créée après sa nouvelle démission de l’Union du Peuple gabonais (UPG, opposition), la nouvelle formation politique se nomme Front d’égalité républicaine (Fer) et se positionne dans l’opposition.
Annoncé comme une conférence de presse, la salle de la Chambre de commerce de Libreville a été envahie par les militants, amis, sympathisants (mais surtout figurants) de cette nouvelle formation politique qui faisait ainsi sa première sortie solennelle et officielle, notamment à quelques jours des élections locales du 14 décembre 2013.
Présenté par certains observateurs politiques du Gabon comme un «funambule politique», Bonaventure Nzigou Manfoumbi tenait ainsi à présenter le parti dont il est président-fondateur, ses ambitions, son champ d’action qui intègre la défense des causes sociales. Surtout que le pays entier subit des affres des grèves dans le secteur de l’éducation et qu’un désamour pour le gouvernement naît petit à petit au sein du peuple.
Le président Manfoumbi a tenu à évoquer des points devant favoriser l’éclosion de l’émergence que prônent les autorités gabonaises. Ce qui l’a poussé à dire sa volonté et surtout sa détermination à ne pas rester insensible aux problèmes auxquels font face les populations. C’est en ce sens qu’il s’est prononcé sur des questions relatives à la précarité croissante des Gabonais, aux crimes économiques, à la destruction du patrimoine historique du pays laissé par feu le président Omar Bongo Ondimba, aux dysfonctionnement de la Setrag, à la crise de l’éducation, à la restriction de l’importation des véhicules de plus de trois ans, à l’incohérence du gouvernement dans la confection du budget de l’Etat, ainsi qu’à ce qu’il estime être la mauvaise organisation des élections locales prochaines.
Le problème des inondations, les glissements de terrain et l’insalubrité dans les principales villes du pays, conséquences du manque d’urbanisation des villes, ont été également abordées.
Bonaventure Nzigou Manfoumbi, ancien secrétaire politique de l’UPG, se réclamant des idées de Pierre Mamboundou, leader charismatique de cette formation qui bat désormais de l’aile, indique vouloir de ce fait promouvoir et surtout consolider les valeurs républicaines. Des valeurs qui reposent intégralement sur la solidarité, le respect de la dignité humaine, la justice sociale, l’égalité pour tous, de même que la démocratie plurielle, la justice sociale et l’égalité républicaine et l’égalité pour tous.
Pour trancher avec son appartenance à l’UPG, Bonaventure Nzigou Manfoumbi a troqué sa cravate rouge contre une verte ; couleur symbolisant le parti qu’il vient de lancer.