Alors que s’est ouvert, lundi 25 novembre à Libreville, un stage de self-défense et de Tonfa initié par l’Académie R. Paturel Gabon (APG), il semble que le climat s’est fortement détérioré entre l’expert Olivier Marion, l’AGSDTS et la Fegakama. Motif : non respect des normes juridiques et silence de la tutelle.
Si au cours d’un récent entretien avec le quotidien Gabon Matin, Me Alain Nziengui a déclaré qu’aucune «brouille» n’est à déplorer entre Olivier Marion et l’Association gabonaise de self-défense Tonfa sécurité (AGSDTS), rien n’est moins sûr quant à sa relation avec Me Paterne Dika de la Fédération gabonaise de karaté-do et arts martiaux affinitaires (Fegakama). Les deux hommes seraient sur des longueurs d’ondes différentes ces derniers temps. Motif : l’arrivée au Gabon du Français Robert Paturel, expert mondial dans le domaine des techniques d’auto-défense. Alain Nziengui, comme pour cacher une colère longtemps refoulée à l’encontre d’Olivier Marion, fait endosser la responsabilité de «l’imbroglio» actuel sur le président de la Fédération.
En effet, alors que s’est ouvert, le lundi 25 novembre au gymnase du Prytanée militaire de Libreville, un stage de self-défense et Tonfa initié par l’Académie Paturel Gabon (APG), il semble que le climat s’est fortement détérioré au sein des organisations du milieu. Pour Alain Nziengui de l’AGSDTS, la cause est à chercher du côté de la Fegakama et notamment dans les agissements de son président qui, selon lui, «a ouvert la porte au désordre» en décidant de parrainer, sans l’aval du ministère de la Culture et des Sports, un stage organisé par une organisation juridiquement inexistante.
« Je voudrais rétablir certaines zones d’ombre à ce sujet […]. Je suis président de l’Association gabonaise de self-défense Tonfa sécurité. De façon officielle, nous existons car nous avons quitus du ministère de l’Intérieur et sommes reconnus comme tel. Cependant, je suis surpris, par les agissements d’Olivier Marion qui se présente au Gabon comme un expert mondial 5è degré Tonfa. C’est d’ailleurs sous cette prétention que ce dernier compte organiser à Libreville, un grand stage de self-défense et de Tonfa que conduira l’expert mondial Robert Paturel. Or, il se trouve que cette initiative se fait sans l’aval du ministère des Sports » s’est écrié Me Alain Nziengui.
De même, en plus des doutes qui pèsent sur le véritable grade du principal initiateur du stage, il apparaît, selon des dires que l’académie qui se dit spécialisée dans l’enseignement des techniques d’auto-défense et de Tonfa, ne bénéficie pas d’assises juridiques. Toute chose que Me Alain Nziengui de l’AGSDTS confirme lors d’un entretien avec Gabon Matin : «N’ayant aucune légitimité juridique pour conduire [le stage], Olivier Marion déclare être propriétaire de l’Académie Robert Paturel dont le siège se trouverait dans la ville de Port-Gentil, alors même qu’il n’y a aucune association là-bas. D’où mon inquiétude et mon appel à l’endroit de la tutelle et du ministère de l’Intérieur, afin qu’une solution logique soit trouvée à cet imbroglio qui tend à prendre forme.»
Mais ce qui suscite davantage le courroux du président de l’AGSDTS et de bien d’autres dans son entourage, c’est que le stage dont les principaux bénéficiaires sont les agents des forces de sécurité et de défense (pour une participation de 30 000 francs CFA/stagiaire), est aux dernières nouvelles parrainé par Paterne Dicka, président de la Fégakama. Ce dernier aurait adressé, vendredi 22 novembre dernier, une correspondance dans laquelle il «informait» la tutelle de sa couverture de l’évènement. «Venant de lui, je dirai que c’est quand même grave. Il vient d’ouvrir là, une porte au désordre», a conclu Alain Nziengui qui a par ailleurs annoncé que l’affaire se règlera devant les tribunaux.