Plusieurs centaines d’étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont pris d’assaut les stands érigés ce mercredi au sein de l’institution universitaire par la Direction générale de la prévention du sida (DGPS) pour se faire dépister du VIH.
Ce dépistage volontaire et anonyme s’est effectué après une sensibilisation. Une aiguille piquée légèrement sur l’index de l’étudiant admis au dépistage permettait de recueillir quelques gouttes de sang. Ce sang est mis ensuite sur une plaque à réactifs. C’est après 10 minutes que l’on obtenait le résultat.
« Je suis soulagé. Depuis des années j’avais peur de faire ça. Mais aujourd’hui j’ai fait le test c’est négatif », s’est réjoui M. N. Narcisse, étudiants en Faculté de droit et sciences humaines (FDSH).
Cette campagne de sensibilisation et de dépistage du VIH/Sida qui rentre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la pandémie a été lancée par le ministre de la santé, le professeur Léon Nzouba. Il a relevé la persistance des comportements à risque chez les jeunes dont la tranche d’âge varie entre 15 et 24 ans.
« La proportion des jeunes de cette tranche d’âge ayant eu leur rapports sexuels avant l’âge de 15 ans est de 21,9%. Le niveau de connaissance sur le VIH/Sida, toute chose pouvant permettre la réduction des nouvelles contaminations, reste encore très », a déploré le membre du gouvernement. Selon lui, environ 60% des jeunes trainent encore des lacunes relatives à l’information sur le VIH.
D’après une Enquête démographique et de la santé (EDSG) de 2012, la séroprévalence du VIH au Gabon est de 4,1%. Les jeunes âgés de moins de 25 ans constituent 1,5% des infectés. Un tau qui traduit une situation épidémiologique assurément préoccupante.
Selon le ministre de la santé, l’activité de dépistage initiée au sein de la cité universitaire comporte trois objectifs que sont : celui d’effectuer un inventaire qui permet d’actualiser le taux de séroprévalence, d’établir un ciblage de personnes qui permet de prendre en charge médicalement, de manière précoce, les séropositifs identifiés et celui d’organiser la prise en charge psychologique des séropositifs dans le contexte où le Sida tend vers le stade d’une maladie chronique.
« Afin de mieux outiller le personnel utilisé dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, l’UOB projette intégrer dans son offre de formation un Master dont l’approche managériale conduira à un rendement meilleur des personnes actives infectés », a indiqué pour sa part dans propos liminaire, le professeur, Marc Louis Ropivia, recteur de l’UOB