L’inquiétude du Gabon face à la pandémie du Sida se dissipe progressivement avec la diminution du taux de prévalence du VIH Sida qui est estimé à 4,1% de la population en 2012, contre 5,2 l’année précédente, selon les données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), issue du dernier rapport de l’Onusida publié à Genève (Suisse).
Selon le dernier rapport de l’Onusida sur l’épidémie mondiale de Sida 2013, qui examine les progrès enregistrés vis-à-vis de 10 objectifs spécifiques fixés par les États membres dans la Déclaration politique sur le VIH et le Sida des Nations Unies de 2011, des avancées significatives ont été réalisées dans la plupart des régions du monde, concernant la riposte contre le Sida en 2012. Pour l’organisation onusienne, ces améliorations qui se situent au niveau des avancées scientifiques, d’un leadership visionnaire et d’une précision de la programmation, seront source d’espoir dans le monde entier.
Le Gabon, pour sa part, présente des résultats spectaculaires rendus possibles grâce aux efforts déployés par les autorités pour assurer la survie des patients et enrayer l’infection, mais également grâce à la prise de conscience collective de la population. En effet, le taux de prévalence du VIH Sida au Gabon est désormais estimé à 4,1% de la population en 2012, contre 5,2% l’année précédente, soit une baisse de 1,1%.
«Cette baisse significative du taux de prévalence pourrait se justifier par le une couverture de plus de 70% des femmes enceintes séropositives recevant des antirétroviraux pour éviter la transmission du virus à leurs enfants», a estimé la représentante du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) au Gabon, Evelyne Petrus Barry.
Selon le même rapport, le nombre de personne vivant avec le VIH est passé à 40658, contre 63000 en 2011. Seulement 2,2% des hommes sont infectés contre 5,8% des femmes atteintes par le VIH Sida dans le pays. Cependant, le Gabon a enregistré 1015 nouvelles infections et 2339 cas de décès en 2012 et il est le 8e pays où l’incidence du VIH chez les adultes a baissé de plus de 50 % entre 2001 et 2012.
«Pour la toute première fois, nous pouvons envisager la fin d’une épidémie qui a profondément dévasté le monde, et pour la toute première fois, nous pouvons dire que nous commençons à contrôler l’épidémie et que ce n’est plus elle qui nous contrôle», a affirmé Evelyne Petrus Barry.