Moulopou André, a été condamné à huit ans de réclusion criminelle par la Cour criminelle de Mouila (chef lieu de la province de la Ngounié, sud du Gabon), pour un trafic des billets de banque ayant cours légal au Gabon.
Le président de la Cour, Frédéric Mounanga a, au cours de l’enquête sur la personnalité du prévenu, tenté d’établir un lien entre ce dernier, homme apparemment saint et l’acte posé.
En effet, les faits remontent le 7et 8 juillet 2010 à Eteké, dans la province de la Ngounié, Sieur Bernard Moukonga et Jacqueline Gnambié, tous gérants de bar se faisaient remettre 10 000 Francs chacun des mains d’André Moulopou, au titre de payement de boisson qu’il avait consommé dans leur bars. Ayant constaté la qualité douteuse de ces billets, ils les mettaient de côté jusqu’au jour où l’affaire fut portée à la brigade de gendarmerie du district d’Etéké dans le département de l’Ogoulou.
Inculpés par le juge d’instruction, ils maintenaient leurs déclarations précédente avant qu’André Moulopou ne passe aux aveux, sur le modus operandi, de la fabrication des billets de banque récriminées. Précisant que son co-inculpé, ignorait l’origine douteuse des billets en cause.
Ainsi, clôturant, l’investigation, Mme le premier juge d’instruction du tribunal a rendu une ordonnance de non lieu en faveur d’Alain Moukambi Patrick et de transmission de pièce au parquet général contre André Moulopou. C’est à la suite de cette procédure que le parquet général près la Cour judiciaire de Mouila requérait devant la chambre d’accusation de cette Cour, un non lieu en faveur de Alain Patrick Moukambi, et le renvoi devant la Cour criminelle d’André Moulopou pour répondre du crime sus spécifié.
Toutefois, en répression, la cour criminelle lui a condamné à huit ans de réclusion criminelle.
« On ne peut être satisfait d’un verdict qui condamne à huit ans de réclusion criminelle, pour quelqu’un qui n’a été à la maison d’arrêt que pendant sept mois, avant la condamnation. Mais, il fallait déjà reconnaître qu’il était menacé de réclusion criminelle à perpétuité. La prison à vie comparé aux actes aussi graves commis, oui, on peut se satisfaire d’un autre côté. Pour autant, on veut toujours allé au bout à chaque fois. On va étudier la possibilité d’un pourvoi, c’est déjà ça», a lancé son avocat Mihindou-Moussirou.