Une quinzaine de journalistes issus des rédactions de médias nationaux et internationaux ont bénéficié lundi, au siège de la Société Nationale de la Croix Rouge Gabonaise (SNCRG), d’une formation sur le Droit International Humanitaire (DIH), un droit qui est applicable dans les zones de conflits armés, en temps de guerre et dans les situations de violence, un instrument juridique qui permettra aux bénéficiaires de mieux traiter l’actualité sur les conflits armés.
Bien qu’éloignés du terrain de guerre tel qu’en République Centrafricaine (RCA), les journalistes installés au Gabon restent tout de même intéressés par les souffrances infligées aux populations, les négociations entre les camps en guerre, l’action humanitaire menée notamment par les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et aussi l’exercice du métier de journaliste-reporter.
La formation, initiée par la délégation sous régionale du CICR, avait l’ambition d’armer tous ces hommes et femmes de médias au DIH pour de meilleures analyses des différentes situations auxquelles sont confrontés les acteurs des conflits, victimes très souvent de nombreuses exactions. Un fait imputable à la méconnaissance du DIH ou à la volonté manifeste de ne pas l’appliquer dans certains cas par certains acteurs de ces conflits.
C’est le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui est à l’origine de cette branche du droit, il en connaît donc, mieux que quiconque, la nécessité de son application parce que régulièrement présent sur les terrains de conflits et au service des civils, des combattants et des journalistes, selon le principe de la neutralité. L’enseigner aux journalistes relève d’une de ses missions qui est de former, afin que ces derniers contribuent à leur niveau à relayer l’information juste et à protéger les civils mais aussi les militaires et autres combattants qui ne sont pas en zone de combats ou qui ne sont pas impliqués dans le combat pour raison de blessure, de maladie ou de détention.
Malgré les changements constatés dans les conflits, avec l’apparition des viols, du recrutement des enfants, de l’installation des groupes rebelles dans les zones d’habitation de populations civiles, le DIH n’évolue pas au même rythme mais son application peut toujours permettre d’éviter les exactions les plus importantes, en attendant de nouvelles conventions et de nouveaux protocoles.
Les journalistes présents ont été également formés sur les moyens de protection qu’ils peuvent utiliser pour éviter d’être tués, arrêtés ou détenus.
Le CICR a tenu également à présenter son site qui met à la disposition des journalistes des photographies, des vidéos et des témoignages qui puissent permettre aux journalistes qui ne sont pas sur le terrain d’avoir des éléments récoltés par le CICR et de les mettre à la disposition des lecteurs et des téléspectateurs après un traitement juste qui se base notamment sur ce DIH.