Le 9 décembre dernier, Luc Oyoubi, le Ministre gabonais de l’Economie, a annoncé avoir levé environ 1,5 milliard de dollars (750 milliards de FCFA) sur les marchés internationaux grâce à un eurobond afin de financer de nombreux projets s’inscrivant dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Il s’agit de la plus grosse levée de fonds jamais opérée par un pays d’Afrique subsaharienne. Explications.
Un eurobond est un emprunt effectué sur le marché mondial. Son principe est d’émettre une obligation libellée dans une monnaie différente auprès d’investisseurs qui rachètent la dette gabonaise. Les banques Citigroup, Deutsche Bank et Standard Chartered ont été les chefs de file de l’opération souhaitée par le Gabon.
Six ans après avoir réalisé un premier eurobond d’un milliard de dollars, le pays a, cette fois, levé une somme d’1,5 milliard de dollars (750 milliards de FCFA).
L’avantage de cette opération par rapport à la précédente est non négligeable : ces nouvelles obligations nommées « 2014-2024 » portent un taux d’intérêt de 6,375 % contre 8,2 % pour l’eurobond de 2007. Une vraie performance quand on sait qu’en 2013, le Ghana ou le Rwanda n’ont pas obtenu un meilleur taux.
Voilà une belle preuve de la confiance des marchés internationaux en la politique menée par le Président Ali Bongo Ondimba. « La solidité des finances publiques du Gabon offrent également aux investisseurs la garantie dans le temps d’un placement sûr et relativement rémunérateur », a d’ailleurs affirmé un membre de la délégation gabonaise chargé de rencontrer des investisseurs institutionnels. La notation BB/stable/B émise récemment par l’agence de notation Standard et Poor’s est aussi une preuve de la bonne stabilité du pays.
Ce grand emprunt va permettre de faire avancer les grands chantiers en cours du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), notamment dans les secteurs du transport et de l’énergie. Ces actions doivent améliorer à terme la diversification de l’économie gabonaise et permettre ainsi au Gabon d’entrer pleinement dans l’émergence d’ici 2025.
