Après une entrée remarquable au Conseil des droits de l’Homme à l’ONU il y a un an, à l’issue d’une élection avec 187 voix sur 193, le Gabon vient de se voir rehausser avec son investiture le 16 décembre 2013, à la présidence de cet organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies. Succédant ainsi à la Pologne avec son ambassadeur, Remigiusz Achilles Henczel.
Une année de plein exercice aurait suffi au Gabon pour faire ses preuves au Conseil des droits de l’Homme à l’ONU avant d’accéder à la présidence de cet organe. En effet, le 16 décembre 2013 à 15 heures GMT, le Gabon a été investit à la tête de cet organe, au palais des Nations, siège des Nations unies à Genève (Suisse).
«Cette présidence du Conseil des droits de l’Homme est un grand honneur mais aussi une reconnaissance de notre politique générale menée au quotidien dans notre pays comme sur la scène internationale en faveur des personnes les plus vulnérables, des femmes, des veuves, des enfants orphelins et des personnes handicapées», a laissé comprendre le président Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook.
Au cours de son mandat, le représentant du Gabon aura à traiter les requêtes confidentielles ou les plaintes en matière de droits de l’Homme incriminant quelques gouvernements des pays membres de l’Onu, mais aussi les questions de paix et de sécurité, de bonne gouvernance, d’impunité, d’état de droit, de crimes économiques et de lutte contre la corruption.
Cette nomination qui intervient après la présidence du Gabon au Conseil de Sécurité de l’ONU en 2010, est l’occasion pour Ali Bongo Ondimba de rappeler sa détermination à aller en guerre contre tous ceux qui s’avisent à bafouer les droits de l’Homme dans son pays. «Plus que jamais, je rappelle que le Gabon lutte et luttera sans merci sur les problèmes liés aux poursuites judiciaires à l’encontre des personnes qui commettent des crimes contre l’humanité», a-t-il rassuré.
Cette détermination du président gabonais si, et seulement si, elle venait à se concrétiser, donnera du baume au cœur à Me Paulette Oyane Ondo, la présidente du Centre pour la démocratie et la défense des droits humains (CDDH Gabon), récemment sacrée par ses pairs du Réseau panafricain des défenseurs des droits de l’Homme (PAHRD-Net).
Pour rappel, le Gabon a déjà présidé de hautes instances, comme l’Assemblée générale des Nations unies en 2004. Créé en 2006, par le biais de l’examen périodique universel (Epu), le Conseil des droits de l’homme est un organe intergouvernemental du système des Nations unies, composé de 47 États qui ont la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme autour du globe. Il examine et évalue tous les quatre ans, la situation des droits de l’Homme dans 194 États membres.