Après une contribution remarquée au terme des élections législatives de 2011, l’Association jeunesse sans frontière (AJSF) s’est une nouvelle fois mobilisée lors du scrutin comptant pour l’élection des membres des conseils départementaux et municipaux du 14 décembre dernier, afin d’en assurer l’observation. Le lundi 16 décembre 2013, son président, Guy René Mombo Lembomba, a dit son sentiment au terme de ladite observation électorale.
Ayant eu quitus du ministère de l’Intérieur, le mercredi 11 décembre 2013, pour entreprendre leur deuxième expérience en termes d’observation des opérations électorales, l’Association jeunesse sans frontière (AJSF) s’est mobilisée durant la journée du 14 décembre 2013, afin de se rendre compte du déroulement des élections locales sur Libreville et les autres localités du pays. Au terme de quoi, son comité directeur s’est déclaré, le lundi 16 décembre à Libreville, satisfait de la tenue globale du scrutin sur l’ensemble des provinces, «malgré la récurrence de quelques manquements» observés dans certains bureaux de vote.
Si, l’AJSF a accordé un point positif au déroulement du processus électoral dans son ensemble, c’est notamment grâce au «sentiment de transparence due à l’introduction de la biométrie qui a suscité un regain d’intérêt auprès de nombreux compatriotes et fortement baissé l’abstention». Mais, en plus de l’importante affluence des Gabonais dans les centres de vote, le président de l’AJSF, Guy René Mombo Lembomba, a relevé «l’absence globale de fraude», «l’inexistence notoire des cas de double-vote» et «la disparition des électeurs fantômes et des urnes» dans les différents bureaux de votes, à travers le pays.
Pourtant, loin de dire que le scrutin s’est déroulé sans fautes, l’AJSF a tout de même noté plusieurs irrégularités d’ordre «organisationnel» et «opérationnel». Pour les premiers, il s’agissait, selon l’Association qui se veut neutre, de «l’ouverture tardive des bureaux de vote par endroits», de l’«absence des membres du bureau de vote et des représentants des partis politiques et candidats par endroits», «des cas de non authentification des bulletins de vote qui ont entrainé l’annulation des votes y relatifs et des confusions [comme] au centre de vote du Lycée d’Etat de l’Estuaire», en plus de l’évocation fréquente par des individus de listes électorales incomplètes, voire introuvables dans certains centres, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays.
Pour la seconde catégorie de manquements, l’association a relevé «la non maîtrise des actes de votes par les électeurs et certains responsables des bureaux de vote [ayant] occasionné de longs moments d’attente entre les passages aux urnes, et multiplié les votes nuls» en raison d’une «manipulation inappropriée des enveloppes accolées», a indiqué Guy René Mombo Lembomba avant de pointer l’amalgame dû à la distribution des cartes d’électeurs au même moment que le vote s’effectuait. Des irrégularités qui, selon l’AJSF ne seraient pas de nature à remettre en cause la crédibilité du dernier scrutin.
Au terme de ces diverses observations, au nom de l’AJSF, Guy René Mombo Lembomba en a appelé au renforcement de l’efficacité du système électoral gabonais pour les prochaines échéances, tout en invitant le gouvernement et tous les acteurs politiques du pays à œuvrer pour l’établissement du «vote électronique» et l’organisation de «séminaires de sensibilisation et de formation des militants en matière de pratiques des actes électoraux». Si possible avant 2016.