Du mardi 17 au mercredi 18 décembre 2013, s’est tenu à Libreville un atelier sur la Politique pharmaceutique commune (PPC), organisé en partenariat avec des experts de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Selon les initiateurs, l’objectif est d’harmoniser les politiques nationales des Etats membres sur la question de la circulation des produits pharmaceutiques.
Dans le souci d’harmoniser les politiques nationales des Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), les chefs d’Etats de la sous-région s’étaient déjà réunis au Gabon le 14 juin dernier. Au terme de cette rencontre, un programme inhérent à la mise en œuvre d’une Politique pharmaceutique commune (PPC) avait été adopté en vue de doter les six Etats d’un référentiel pharmaceutique adapté à l’ensemble des pays de la zone. Si le projet visait en grande partie l’accès des médicaments de qualité aux populations sur un large circuit, pour les experts du domaine, une meilleure sensibilisation et des formations à l’endroit des professionnels du secteur étaient nécessaires avant la mise en pratique effective dudit programme.
A cet effet, du mardi 17 au mercredi 18 décembre 2013 à Libreville, des experts de la Cemac se sont réunis autour d’un atelier en vue de faire part du projet aux professionnels et de minimiser les risques dus à la circulation des produits pharmaceutiques d’origine inconnue et bien souvent mis à la disposition des populations sans qu’aucun contrôle n’ait été fait sur leur qualité. Ce qui a notamment fait réagir le secrétaire général gabonais de la Santé dès l’ouverture de l’atelier. En effet, pour Léonard Assengo, « ayant constaté de nombreuses lacunes pour cause des dysfonctionnements dans le secteur du médicament depuis plusieurs années dans les différents pays de l’Afrique centrale », les Etats-membres de la Cemac se devaient de s’unir afin de mettre au point un programme commun dans le but d’harmoniser leurs politiques pharmaceutiques. D’autant plus, note-t-il que « ces dysfonctionnements étaient de nature à mettre en péril la santé des populations ».
Ainsi, rappelant les raisons ayant conduit à la tenue de cette seconde rencontre à Libreville, le secrétaire exécutif de l’organisation chargée de la coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale, le Dr Constant-Roger Ayenengoye, a indiqué que « les objectifs principaux de l’atelier d’experts visaient l’élaboration d’un projet de plan de mise en œuvre à cinq ans de la PPC et d’un projet de plan d’actions prioritaires pour les deux premières années. » De même, il a annoncé que « les deux documents, après approbation des ministres de la Santé de la Cemac, seront remis à tous les pays de la Communauté lors de la cérémonie de lancement de la mise en œuvre de la PPC et serviront de socle pour l’exécution des activités ». Un projet qui tend donc à se réaliser neuf ans après sa première évocation en 2004.